Dans le procès verbal du conseil municipal du 6 avril
dernier (publié le 20 avril), on peut lire que résolution a été prise de nommer
des élus au conseil d’administration du Conseil des arts de Saguenay. En effet,
pour remplacer Marc-André Gagnon et Raoul Simard, on aurait choisi d’imposer la
présence de deux élus, soit Marc Petterson et Carl Dufour. Ce qui surprend, ce sont les raisons qui soutiennent ce choix. On argue que «les
relations de confiance entre les deux administrations [Ville et Conseil des
arts] passent par la présence et la participation des élus municipaux aux
travaux du Conseil des arts de Saguenay.» Et surtout, on affirme l'importance de «maintenir avec le comité exécutif municipal un lien étroit et un suivi rigoureux des actions du Conseil des arts de Saguenay».
Or, au haut de la liste des principes fondateurs du CAS, on
lit «L’autonomie de l’exercice, principe qui permet la prise de décisions artistiques
libre de toute ingérence externe.» D’ailleurs, on lit aussi l’importance
accordée au fait que «le soutien à l’expérimentation et à la création
artistique [se fasse] sans égard à la critique et à la controverse.» Pas sûr que ce n'est pas le contraire qui est en train de se produire.
Et
voilà qu’une question me brûle les doigts – comme elle vous brûle sans doute
les lèvres… Tout cela aurait-il quelque chose à voir avec le fait que les
artistes et organismes tardent à recevoir une réponse à leur demande de subvention,
réponse qui devaient leur parvenir à la fin du mois de janvier?
Puis une autre question, plus mélodramatique, sans doute, mais tout aussi prenante: où cela s'arrêtera-t-il?