La porte-parole des étudiants du Conservatoire de musique de Saguenay, Marie Gilbert-Thévard, répond par voie de communiqué aux préoccupations chiffrées du maire Jean Tremblay quant à la construction d'une nouvelle salle de spectacle à Saguenay.
«Il est important de comprendre que la culture représente un investissement, pas une dépense. Grâce aux revenus importants qu’elle génère, l’industrie culturelle est une des plus importantes au Québec. Le Saguenay-Lac-Saint-Jean n’échappe pas à la règle. En construisant une nouvelle salle à Saguenay, la municipalité contribuera pour plusieurs décennies à de véritables retombées économique et sociale à Saguenay. Ces retombées seront dues en partie à la synergie que crée un tel attrait en plein cœur du centre-ville.
Pour soutenir la rentabilité d’un investissement, le projet se doit d’être durable. L’idée de rénover l’Auditorium Dufour ne peut assurer une durabilité à long terme. Dans un horizon d’une dizaine d’années, nous reviendrons inévitablement à ce débat, nous nous poserons les mêmes questions, après avoir gaspillé temps et argent. Une nouvelle salle de spectacles d’envergure assure une durabilité sur un vaste horizon, au moins d’une quarantaine d’années. Quand on y pense bien, 10 millions sur 10 ans, c’est comme 40 millions sur 40 ans ! Donc, aussi bien investir sur le long terme et choisir l’option idéale, faite sur mesure.
Nous croyons toutefois qu’il est possible de diminuer les coûts du projet de salle pensé par la firme Go Multimédia. Rappelons qu’en 2005, un projet de nouvelle salle de 1200 places sur le même terrain coûtait 16,2M$. Avec l’inflation, on parle maintenant de 21M$.
Les différents paliers de gouvernements ont des fonds à investir. Ils sont plus généreux pour les projets rassembleurs comme celui de la nouvelle salle à Saguenay. Si nous ne savons pas en profiter, cet argent sera investi dans une autre région.
Aujourd’hui, ce sont les jeunes qui se mobilisent pour offrir une vision d’avenir de leur ville. La ville dans laquelle ils vivront, élèveront des enfants, paieront des taxes. Cette jeunesse est prête à assumer cet investissement. Il faut que l’ouverture sur le monde qui s’opère actuellement dans la Ville de Saguenay (bateaux de croisières à La Baie, élargissement de la route 175) devienne un tremplin sur lequel rebondir!»