Ça fait un bout de temps que je tourne autour de lui comme une mouche autour d'un cheezeburger dégoulinant de juteux condiments. Suis-je en train de comparer Dario Larouche à un cheeze? Onh-onh. Ça commence mal cette relation collégiale qui se tisse généralement entre deux pigistes.
Tout ça pour dire que ça fait longtemps que je veux inviter Dario, cet homme de théâtre et dramaturge de la région, à collaborer à notre publication. L'occasion fait le larron: avec mon projet de roman qui prendra beaucoup de mon temps au cours des prochains mois, je voyais mes disponibilités s'amoindrir, et je ne voulais absolument pas que la culture régionale en souffre. Déjà, Joël Martel fait un bon travail dans la section Musique du journal, et Barbara tout autant dans la section Arts visuels.
Couvrir le secteur des arts de la scène n'est pas une mince affaire. L'entreprise demande passion et disponibilité et, si on veut le faire avec sérieux, un bagage culturel qui n'est pas donné à tous.
D'abord, j'ai cherché conseil auprès de lui, puisqu'il est très présent sur la scène théâtrale. Au fil de nos correspondances, nous avons fini par nous rendre à l'évidence: personne ne serait à la fois assez fou pour en accepter les conditions, et assez expérimenté pour arriver à le faire de façon réfléchie et crédible. Sauf lui. Alors voilà que Dario Larouche sera responsable des arts de la scène pour Voir Saguenay/Alma.
Évidemment, nous n'avons pas demandé à Dario de mettre fin à sa production théâtrale. D'ailleurs, Joël Martel continue de faire de la musique, Barbara Garant n'a pas renoncé à sa démarche artistique, et je continue d'écrire fiction et poésie; j'ai toujours dit que personne ne parle mieux de la culture que ceux qui la font vivre, qui y contribuent. Comme pour nous tous, Larouche sera exclu de toutes les discussions traitant de ses propres productions – lorsque des articles devront être écrits à propos des productions du 100 Masques (dont il est directeur) ou de ses collaborations ponctuelles (par exemple avec le Mic-Mac), ce sera un autre journaliste qui s'en chargera. Il a aussi mis fin à ses activités sur le conseil d'administration des Têtes Heureuses pour éviter toute ambiguïté possible.
La collaboration de Dario Larouche à Voir Saguenay/Alma est, je le crois fermement, une excellente nouvelle pour la scène culturelle saguenéenne. Le travail critique qu'il effectue depuis 2007 sur son blogue personnel montre déjà sa rigueur, son professionnalisme, la richesse de ses réflexions et son sérieux. C'est tout un atout pour notre publication. Et pour le secteur des arts de la scène au Saguenay – Lac-Saint-Jean, il va sans dire.
Je salue donc très respectueusement ce grand homme qui a accepté de joindre ses efforts aux nôtres pour que la culture du Saguenay – Lac-Saint-Jean soit connue, et reconnue.
(Photo: Dario Larouche. Crédit: Jean-François Caron)
Monsieur Caron, je vois que le théâtre aura encore sa place, la musique aussi, en incluant toutes formes de musiques classiques ou contemporaines. À ce titre, j’ai confiance que l’art lyrique ou la musique classique auront une voix…
La littérature aura sûrement encore une place de choix, mais je me demande si je vais rester sur ma faim concernant la danse et les métiers d’arts et aussi ce qui concerne la dimension du patrimoine culturel. La culture c’est vaste et je me rends compte que dépendant des intérêts de chacun, journaliste culturel compris, il y a des formes d’art mieux couverts que d’autres.
C’est super le temps que vous vous donnerez pour écrire votre roman et je suis confiante que monsieur Larouche apportera une dimension sûrement intéressante dans le VOIR.
Je pense tout de même que la passion et la disponibilité n’est pas exclusive à monsieur Dario. Je pense que monsieur Rodrigue Villeneuve aurait aussi fait un bon candidat au niveau des arts de la scène.
Bienvenu à monsieur Larouche et bonne démarche d’écriture pour votre roman, monsieur Caron.
Contrairement à Mmme Girard, je ne suis pas aussi convaincu des qualités de M. Villeneuve pour ce poste; une question de profil personnel peut-être? Mais c’est une opinion très personnelle….
Pour ce qui est de Dario Larouche, je trouve que de poser des gestes afin de s’assurer une aisance au niveau de l’écriture, ne peuvent que bien servir le propos et le journaliste. J’aimerais bien qu’il puisse nous entretenir sur le peu de possibilités d’exportations de certaines pièces à l’extérieur, je pense plus précisément à la trilogie de Martin Giguère, dont l’excellent Onan m’avait complètement pétrifié. Les dramaturges saguenéens s’exilent et ce sont des comédiens de l’extérieur qui vienne jouer leurs pièces? Le théâtre se porte-il si bien au Saguenay?