Depuis déjà un bon bout de temps, le site web de la revue visionnaire Urbania publie de façon régulière une espèce de topo amusant intitulé La ville de la semaine.
Voilà donc que cette semaine, c’était l’artiste et pigiste en arts visuels pour Voir Saguenay/Alma, Stéfanie Tremblay, qui avait pour objectif de dépeindre un portrait de « l’arrondissement » de Jonquière.
Il est vrai que le texte était bien loin de donner dans l’hommage sirupeux. De plus, oubliez tout de suite le copié-collé de feuillets touristiques. Oh non.
Ce que Stéfanie a écrit, c’est une lettre d’amour à une ville qui a été en quelque sorte malmenée par le cours du temps et par un contexte politico-municipal de cul. Traitez-moi de romantique mais c’est mon avis.
Mais bon, après à peine quelques heures sur les internets, voilà qu’Urbania retirait le papier suite à de nombreuses plaintes.
C’est drôle mais après avoir lu les commentaires des lecteurs, si j’étais les mots plaintes et commentaires, je serais vraiment insulté. Parce que pour la plupart de ces critiques qu’on pouvait lire, ça ne volait pas haut. Disons que ça rampait plus que d’autres choses.
Me semble que c’est dénigrant d’aller qualifier une auteure de « fille qui a du sable dans le vagin ». Parce que oui, c’est le genre de débilités qu’on pouvait lire dans les commentaires. En tout cas, quand tu as juste des arguments comme ça pour faire valoir ton point de vue, ça en dit long sur ton rapport avec le monde qui t’entoure.
Et si le texte avait été écrit par un gars, pensez-vous que les commentaires des personnes indignées auraient été de la même teneur? Ça me désole de l’écrire, mais je crois que non. C’est poche mais c’est ça. Disons qu’on a encore ben du chemin à faire en tant que société…
Bref, c’est une bonne chose qu’Urbania ait retiré le texte. Dans le sens que le ramassis de conneries diffamatoires qu’on pouvait lire dans les commentaires a été lui-aussi retiré.
C’est aussi une bonne chose que Google ait un système de cache, parce que le texte de Stéfanie est encore en ligne ici et sans les propos minables et misogynes.
PS dans le style de Yoda: Modération des commentaires odieux, il y aura. D’essayer, ne le faites même pas.
Donc vous en conviendrai que traité les gens de Jonquière de »Pyromane » et de »loubard »(voyou) n’était pas vraiment utile pour écrire sa »lettre d’amour »
On retrouve ce genre de comportement aussi dans les autres villes du Saguenay.
Merci pour ce commentaire, qui voit très juste… En lisant l’article, j’aurais voulu le critiquer afin de démontrer pourquoi j’étais en désaccord (Jonquière, c’est bien plus que des bars!), mais je n’ai pas osé le faire sur le site d’Urbania, tellement il y avait des commentaires misogynes (c’est vraiment le mot) et non-justifiés… Je n’ose pas croire qu’il n’aurait pas été critiqué s’il avait été écrit par un gars (avouons que la qualité laissait vraiment à désirer), mais les critiques auraient au moins été formulées sur son contenu, et non sur l’auteure elle-même…
Stéphanie a vu juste. Ça fait mal de regarder ses travers dans un miroir mais même on essaye de ne pas les voir, il font quand même parti d’une réalitée. Jonquière n’est plus la ville qu’elle était malheureusement. Elle n’est d’ailleur défénitivement plus une ville mais un arrondissement de Saguenay laissé pour contre. Les saguenaiens sont fiers et on n’aime pas qu’on expose nos travers à grande échelle. Disons qu’on préfère laver notre linge sale en famille. Mais on ne peut tout de même pas faire accroire à tout le monde que notre blonde est encore une belle jeune fille svelte quand elle est devenu une petite grosse boutoneuse!
Je ne vois pas pourquoi le gens on eu des commentaires était tellement choquer!? Je viens d’Alma, j’ai habiter trois ans à Jonquière. Tous ce que Stéphanie à écrit n’est pas faux. Je dirais même qu’elle à fait très attention à ce qu’elle a écrit. On s’entend que c’est une des villes les plus triste au Québec. Sans rien enlever au personne qui habite Jonquière, cette ville et c’est habitants l’on pas eu facile. L’architecture laisse a désirer, l’urbanisme est à chier et la qualité de vie on en parle même pas si on compare au autre endroits du Saguenay et du Lac Saint-Jean. Cette article devrais porter les gens a réfléchir sur les choix qui on été fait avant et que pourrait t’on faire pour en amélioré les points faible.
Pour ceux qui voudraient lire l’article et se faire une opinion, le voici: http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:QciaSIPUNFkJ:urbania.ca/canaux/ville/2627/la-ville-de-la-semaine-jonquiere+urbania+jonquiere&cd=1&hl=fr&ct=clnk&gl=ca
Triste réalité, mais réalité quand même. J’aimerais pouvoir dire mieux que ce qui est dépeint dans ce texte provocateur, mais juste. Habitant moi-même Jonquière, je suis triste de voir le peu de vigueur économique et le manque de vision des gens qui l’habitent. La situation n’est pas irrémédiable, mais comme partout au Québec, nous prenons les critiques pour des attaques personnelles et nous nous écrasons plutôt que de réagir positivement. On s’enorgueillit lorsque quelqu’un nous encense et on se choque lorsqu’il nous donne l’occasion de nous bonifier. Pour pouvoir s’améliorer, il faut d’abord prendre conscience d’où l’on se trouve présentement.
Ouais la misogynie is alive and well… Je ne comprends pas pourquoi on en veut tant que ça aux féministes pour lire des propos de la sorte… Mais pour élargir la question, je crois que les gens ne savent pas discourir et discuter sans s’insulter. C’est comme ça dans tous les débats de société. Il y a un sérieux problème d’éducation et de culture.