C’est le temps des vacances
Secret jalousement gardé, la terrasse du restaurant du Musée National des Beaux-Arts du Québec offre pourtant l’une des plus belles vues en ville.
On la voit souvent sur Instagram, Facebook et chez leur frère Twitter. La terrasse du resto du MNBAQ est hautement photogénique. Ça, c’est un fait irréfutable. Mais qu’est-ce qui la rend si spéciale?
Il y a d’abord son rapport à la lumière, celle qui fait opérer la magie en huit méga pixels auprès de tous les iPhone sur le marché. Éclairée par les chauds rayons U.V. à toute heure du jour, la salle à manger extérieure du musée vous permettra assurément de travailler sur votre petit hâle d’été. Mais attention : il ne faudrait surtout pas oublier d’appliquer sa crème solaire ou sa BB crème FPS 50. Le soleil plombe malgré les parasols et vos voisins de table préféreront voir les homards dans les assiettes.
Trêve de plaisanteries.
C’est surtout l’emplacement géographique de la terrasse qui marque les esprits. Aménagé à même les Plaines d’Abraham, l’immense patio en pavé offre une vue imprenable sur la ville de Lévis, les collines verdoyantes du parc des Champs-de-Bataille et le fleuve Saint-Laurent. « Il n’y a aucune pollution visuelle ou sonore », explique le chef Jean-Pierre Cloutier qui y œuvre depuis 1997. Il n’est donc pas si étonnant d’apprendre que Riopelle (pas le fromage, mais le peintre) était un habitué des lieux. « C’est un lieu inspirant et empreint de quiétude », ajoute M. Cloutier.
Autrement dit, on prend une réservation au resto du musée pour avoir la sainte paix. « C’est pas une place pour se faire voir. […] Ici tout le monde est sur le même pied d’égalité, le premier ministre comme le touriste. » Le terrasse du MNBAQ, c’est un oasis de paix en plein cœur de la ville et sans le bruit des sirènes. Comme si, en franchissant la porte, le visiteur se transportait jusqu’à Baie-St-Paul ou Gaspé. Une économie importante, vu le prix de l’essence.
Outre l’ambiance zen et son décor naturel majestueux, la terrasse du Restaurant du Musée se démarque aussi par son menu rafraîchissant et pensé pour la belle saison. Parmi les nouveautés de l’été, on se promet de provoquer la rencontre entre notre palais et la salade de saumon de l’Atlantique mi-cuit en croûte de lin. Quoi qu’il sera difficile de choisir entre ça et la salade tiède de foie de lapin avec agrumes et une entrée inspirante répondant au nom de brochette de crevettes accompagnée d’une salade de mangue à l’aneth.
Les disciples de l’agriculture locale et écoresponsable seront également ravis d’apprendre que M. Cloutier s’approvisionne en fruits, légumes et herbes fraîches sur le toit de l’institution muséale. Un jardin cultivé par des étudiants du pavillon Paul-Comtois de l’Université Laval.