Permis de bar à Verdun: Les propriétaires du Balconville et du Wellington se réjouissent
La nouvelle est connue depuis décembre; Verdun ouvrira finalement ses portes aux bars de son arrondissement. L’ancienne «ville sèche» pourra se prévaloir d’un nouveau prénom puisque l’implantation des débits de boisson, dans des zones délimitées et selon certains critères, a été autorisée. Cette modification de la réglementation fait le bonheur des résidents de Verdun, mais aussi, et bien certainement des propriétaires des restaurants Wellington et Balconville, Sophie Bergeron et Jean-François Pigeon.
«Il y a plein de gens qui sont venus au Balconville pour prendre un verre depuis que l’annonce a été faite. Ce qu’ils n’avaient pas compris, c’est que le règlement a été adopté, mais nous n’avons pas encore notre permis de bar», raconte Sophie Bergeron en riant. «Ils vont devoir patienter encore un peu». Si les propriétaires du Balconville ont l’intention d’en faire profiter leur clientèle aussitôt qu’ils le pourront, ils doivent pour l’instant calmer leur hâte puisque leur établissement est soumis à un processus d’évaluation mis en place par le Comité consultatif d’urbanisme (CCU).
Que signifie concrètement l’arrivée des permis de bar pour le Wellington et le Balconville? La restauratrice s’explique: «Malgré ce que certains pourraient penser, rien ne va changer pour le Wellington. La recette est gagnante et on ne veut pas revenir sur la formule ‘apportez votre vin’». Inversement, le Balconville pourrait être repensé pour répondre à une plus grande affluence, notamment avec l’ajout d’une terrasse à l’avant de l’établissement. «Quand on a pensé ce restaurant, avant même qu’il soit construit, les démarches allaient déjà bon train vers la nouvelle réglementation, donc ça s’est reflété dans la décoration et le genre d’endroit qu’on a créé», dit-elle. Selon les conditions qui seront décrétées par le conseil d’arrondissement (heure de fermeture, bruit, etc.), l’équipe du pub gourmand a bien l’intention d’organiser quelques soirées festives pour faire veiller sa clientèle. Par-dessus tout, l’entrepreneuse est emballée pour les Verdunois: «Les gens qui finiront le travail auront maintenant la possibilité de rester dans leur quartier pour prendre un verre. Et ça, c’est bon pour les restos, mais aussi pour tous les autres commerces, parce que ça leur donne envie de rester dans le coin». Fini les taxis pour se rendre au centre-ville après le travail, la vie de quartier sera bel et bien présente. Le règlement adopté ne s’adressant qu’à la rue Wellington, entre la rue Strathmore et la 6e avenue, la propriétaire ne voit là aucun risque de compétition, mais plutôt une chance de revitalisation inouïe pour tout l’arrondissement.