John Thiérus: Les mille métiers d’un restaurateur
Le quotidien d’un restaurateur est beaucoup plus exigeant qu’on ne pourrait le penser. John Thiérus, copropriétaire de Le Petit Bouchon, le partage avec nous.
On a parfois tendance à croire qu’un restaurateur qui n’est pas chef cuisinier délègue beaucoup et se contente de lire son journal au bout du bar pendant le service. « C’est une idée totalement fausse, réagit John Thiérus. Je répète tout le temps que je suis à la fois gérant, sommelier, concierge, confesseur, expert en marketing, en ressources humaines, communicateur et j’en passe. Mon travail, c’est de faire un peu de tout cela pour assurer un équilibre qui permettra à tout le monde, mes clients comme mes employés, de se sentir bien au Petit Bouchon. »
Du rêve à la réalité
John Thiérus, qui a grandi au sein d’une famille de boulangers-pâtissiers en Champagne (France), travaillait dans le secteur des communications corporatives lorsqu’il a tout lâché pour ouvrir, sans expérience aucune, un restaurant dans un centre d’achats saturé de franchises. « Je caressais ce rêve d’avoir ma propre affaire depuis longtemps. Je me suis dit que j’avais une seule vie à vivre et que je devais prendre des risques. » Savait-il toutefois ce à quoi il s’attendait? « Pas du tout. Certains pensaient que je n’y arriverais pas, d’ailleurs. Mais je crois que mon expertise en communications et en gestion corporative, ainsi que mon enfance passée dans un milieu où on se souciait de la qualité des produits qu’on faisait tout en se battant quotidiennement contre la concurrence des grands supermarchés, tout cela a contribué au succès du Petit Bouchon. » Effectivement, avec certains employés présents depuis l’ouverture du resto il y a six ans, ainsi qu’une large clientèle fidélisée, le propriétaire du Petit Bouchon et ses mille métiers appris au jour le jour peut être satisfait du chemin parcouru.