Ryu en fête
Quel serait le resto de rêve d’un Montréalais d’origine marocaine qui a un amour pour la cuisine japonaise et un flair pour le nightlife? Ce rêve est réalité depuis plusieurs années à Montréal: le restaurant Ryu, sur Laurier, est la somme de toutes ces parties.
Le restaurant est maintenant ouvert depuis plus de quatre ans et la recette n’a pas beaucoup changé. «Nous sommes tout simplement meilleurs à ce que nous faisons», explique David Dayan, propriétaire. Dernièrement, l’équipe s’affaire à polir le menu et à rafraîchir la carte. «Tous nos classiques restent au menu, (« club Ryu », miso de morue noire, « hamachi jalapeño »), mais nous ajoutons une approche plus traditionnelle avec une belle sélection de nigiris et de sashimis», explique M. Dayan. Aussi, les changements sont plutôt minimes, puisque les succès du restaurant parlent d’eux-mêmes.
Ce qu’on y vit
Le restaurant en lui-même est relativement petit et le soir de notre visite, et comme à son habitude les jeudis, l’endroit est très occupé. Un grand groupe est tantôt debout, tantôt assis, mange et prend des photos; il y a de la musique électronique dans les haut-parleurs et le personnel de cuisine est évidemment occupé à garder le rythme imposé par les estomacs des clients. Deux des quatre murs sont ornés d’une grande œuvre d’art, un dragon – Ryu signifie dragon, en japonais – créé par les artistes locaux et Thomas Csano et Carlito Delgacio.
Tout comme dans plusieurs restaurants japonais, le premier plat est un grand bol d’edamame. Dans le cas du Ryu, les haricots sont poêlés à l’huile de sésame et salés.
La maison suggère deux whiskys asiatiques à déguster avant le début du repas – des digestifs à l’apéro, bon, s’il le faut… D’abord, une bouteille taïwanaise: Kavalan, un single malt primé; puis, en guise de comparatif, le Nikka 17 ans, qui vient de recevoir le prestigieux titre de meilleur Blended Malt au monde de la part des World Whiskies Awards, pour la deuxième fois.
Ce qu’on y mange
Après l’edamame, une introduction rapide et facile dans le monde de l’alimentation Ryu: crevettes popcorn avec Sriracha et aïoli. C’est une collation rapide, excellente avec une bière, avant le début des choses sérieuses. Et quand on parle de choses sérieuses…
On nous présente une bouchée pas comme les autres: un pétoncle poêlé coiffé d’une tranche de truffe noire et d’un morceau de prosciutto rôti au four. Du luxe à manger.
Ensuite, l’une des spécialités du restaurant: hamachi de thon, jalapeño, sauce ponzu maison.
Un thon deux façons vient ensuite: un maki avec un tartare de thon à l’intérieur et une tranche de thon à l’extérieur; la bouchée tient ensemble grâce à une seule couche de riz et à une mince feuille de nori.
Puis, quelques nigris: deux thons, un saumon rouge, une carangue rayée (assez rare à Montréal), un merveilleux maquereau et un oursin, toujours aussi exceptionnel.
Tout au long du repas, les gens vont et viennent, de leur siège au bar et dehors, on se serre la main et s’échange des bises, les conversations tournent aux cris, la musique électronique est plus en plus forte, et tout le monde semble prendre sa place dans le rythme rapide que Ryu impose à ses clients.
Un plat de loup de mer grillé à la salamandre est accompagné d’une purée de fèves edamame et quelques tomates-cerises. Le poisson est savoureux et croustillant, et la sauce lime-soja se mélange parfaitement avec la purée.
À ce stade, il y a plus de gens qui boivent que ne mangent, certains se dirigent vers les boîtes de nuit, bien nourris, ayant acquis l’énergie nécessaire pour fêter. Ryu fête fort.
Ryu
288, Laurier Ouest
Montréal, H2V 2K2
514-439-6559