Chez Lévêque : De l’importance de la gentillesse dans le monde de la restauration
Dans un monde où chaque petit détail se retrouve sur les médias sociaux, dans un monde où tous laissent leurs impressions sur internet en guise d’évaluation, la finalité de l’opinion de monsieur-madame tout le monde peut sembler lourde, surtout pour les restaurateurs.
Le service, la qualité des produits et des plats, le décor et l’ambiance sont impitoyablement décortiqués par les consommateurs, sur Yelp, Facebook, Google, Trip Advisor et bien d’autres.
Comment faire, alors, pour s’assurer d’aborder le client-critique du bon pied?
«Quand le patron ou le maître d’hôtel d’un restaurant me dit « bonjour, on est contents de vous voir », qu’il m’offre toute l’attention du monde, qui sait presque quelle table je désire, surtout s’il se souvient de moi si je suis déjà passée, il n’y a rien de plus important pour moi, en tant que cliente. La gentillesse – que ça soit dans la vie de tous les jours ou dans le monde de la restauration – il n’y a rien de plus important», analyse Patricia Lévêque, patronne du restaurant Chez Lévêque, sur Laurier Ouest à Montréal.
Et on n’a pas à regarder bien loin pour se convaincre de la justesse du propos de Mme Lévêque. La preuve? Il est très facile de trouver quelques commentaires dévastateurs pour les restaurants. Au sujet d’autres restaurants, pris au hasard, sur Yelp, par exemple, on peut trouver rapidement: «Le service [est] à revoir. On a attendu longtemps avant d’avoir les menus, malgré que les serveurs nous aient vus et n’aient pas l’air surchargés du tout (resto à moitié vide ce soir-là). Ils ne connaissaient pas bien leur menu et n’avaient aucun conseil à offrir.» Un autre exemple? «Le serveur principal n’est jamais venu nous demander comment on avait mangé, si on allait prendre un dessert ou un café (ce qu’on aurait fait). Il est simplement venu tout bêtement nous porter la facture sur la table, après 25 minutes d’attente.» Tout ça en une petite minute de recherche!
Comment les restaurateurs peuvent-ils éviter les situations négatives liées au service? Selon Mme Lévêque, il s’agit tout simplement de trouver des gens souriants. «On préfère quelqu’un de gentil, quitte à le former s’il n’a pas d’expérience, que quelqu’un qui a de l’expérience mais a une mauvaise attitude. Avoir un personnel macho ou prétentieux ou quelqu’un qui parle de haut aux clients, ça peut être la mort d’un restaurant.»
De plus, avoir des employés qui font partie de l’aventure depuis plusieurs années, c’est difficile, mais ultimement, c’est la meilleure chose. «Chez nous, explique Mme Lévêque, nous avons certains membres de nos employés qui sont avec nous depuis longtemps et qui vieillissent avec l’établissement. Ils accueillent nos réguliers, ils ont un rapport.»
Chez Lévêque est un restaurant qui n’offre pas que de belles paroles. Depuis quelques années, le restaurant offre une bourse à de jeunes étudiants par l’entremise de la fondation de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ). De la gentillesse et de l’altruisme, de surcroît!
Chez Lévêque
1030, Laurier Ouest
Montréal (QC)