Les mythes et réalités des restos d'hôtel
Restos / Bars

Les mythes et réalités des restos d’hôtel

Selon l’Office du tourisme de Montréal, les restaurants d’hôtel sont souvent victimes de préjugés; ces derniers abondent d’ailleurs sur les sites comme TripAdvisor ou Expedia. La principale source de méfiance? L’idée que ces restos se reposent sur leurs lauriers, ne comptant que sur l’achalandage naturel généré par l’hébergement, des visiteurs de passage qui ne reviendront sans doute jamais…

Pour Benoit Tanguay, maître d’hôtel au Darlington, le restaurant de l’hôtel Marriott dans le centre-ville de Montréal, la réalité est tout autre. S’il avoue volontiers que son restaurant bénéficie de sa position stratégique, la viabilité de l’entreprise repose en partie sur le fait de convaincre les voyageurs de manger à répétition au Darlington pendant leur séjour-  un exploit dans une métropole gastronomique!

Les employés des grands hôtels étant souvent syndiqués, il serait difficile de tenir un restaurant et d’en maintenir la profitabilité en payant le plongeur 24$ de l’heure tout en vendant la nourriture à des tarifs concurrentiels. Pour cette raison, la tendance veut qu’un hôtel loue à un restaurateur un espace aménagé pour la restauration sous la forme d’une concession.

Des restos cachés

L’un des plus grands défis pour ces entrepreneurs? Offrir une continuité avec la prestation de services de l’hôtel locateur tout en développant une identité propre. «Les gens pensent que nous sommes des employés de l’hôtel, mais ce n’est pas le cas! Nous avons mis du temps à nous trouver dans tout ça et nous avons dû nous ajuster», explique Benoit, qui a commencé à travailler pour le Darlington avant même son ouverture en 2013.

L’hôtel étant destiné aux voyageurs, son restaurant est facilement invisible aux yeux des consommateurs locaux. «Quand j’ai commencé à travailler dans le Marriott, les gens me demandaient où c’était. Je leur disais qu’ils ne pouvaient avoir manqué cette tour de 42 étages!» se souvient Benoit.

Ajoutons à cela le facteur intimidation, comme le fait d’entrer dans un grand lobby chic, et la frontière devient presque infranchissable. «Nous avons quand même de grands restaurants d’hôtel à Montréal, comme le XO, la Maison Boulud, la Coupole… Mais il est possible de faire sa marque dans ce contexte. Il faut juste du temps.» Et faire mentir les préjugés!

Le Darlington

380, boulevard René-Lévesque Ouest – Montréal

514 875-2163

ledarlington.com