Les tapas, ce prétexte pour boire

Selon la légende, le roi Alfonso X de Castille aurait instigué au XIIIe siècle la tradition des tapas en exigeant des débits d’alcool qu’ils servent un petit quelque chose à manger… Le mot « tapas », pour sa part, découlerait de ces petits couvercles déposés sur les verres puis garnis d’une olive ou d’une autre grignotine. Au fil du temps, la bouchée offerte est devenue de plus en plus élaborée et ce porte-étendard de la cuisine espagnole a voyagé partout dans le monde.

Lorsque Renaud Dupin a commencé à chercher un local pour ouvrir un bar à Montréal il y a quelques années, il a eu beaucoup de difficultés à trouver un espace qui lui permettrait de servir de l’alcool sans nourriture. Pour faire avancer le projet, il a développé un concept de bar à tapas. « À la base, je voulais servir le vin comme dans le sud de la France, dans ces verres Duralex incassables, un canon de 2 onces… »

Au moment où Renaud a enfin trouvé un local doté d’un permis de bar, son concept de tapas était si développé qu’il a décidé d’aller de l’avant.  Avec son Bureau Bar Tapas, il n’a pas tardé à constater que la culture entourant cette tradition culinaire n’était pas la même au Québec qu’en Europe.

« Une fonction apéritive ou digestive »

La cuisine a dû créer des tapas plus grosses et la coupe a vite remplacé le petit Duralex, mais l’esprit n’a pas changé: « Nous sommes d’abord un bar qui sert de la nourriture et non un restaurant qui sert des alcools! » explique Renaud.

Bien que le Bureau tienne une solide carte de cocktails classiques développée par le mixologue Martin Solomon, Renaud note d’entrée de jeu que les accords sont plus difficiles à réaliser avec les tapas : « Certaines sont sucrées, d’autres ont un goût prononcé… Mais elles jouent bien une fonction apéritive ou digestive ».

En été, le Bureau propose un éventail de vins de soif pour boire en mangeant. « On suggère un très beau Chably, un rosé italiens des Pouilles. Un bourgogne aligoté ou un bon riesling d’Alsace peuvent aussi très bien faire l’affaire! Du côté des rouges, on va y aller plus léger, avec un pinot noir, par exemple… » Les bières légères sont aussi de mise. Besoin d’un prétexte pour boire? Pensez tapas!

Le Bureau Bar à Tapas

1642, rue Notre-Dame Ouest – Montréal

514 903-1642