Restaurant : place au changement!

Se réinventer est indispensable pour durer dans l’univers très concurrentiel de la restauration. Le Bistro V, installé sur la Rive-Sud de Montréal, l’a bien compris et vient de modifier son concept. «Un restaurant doit se renouveler à peu près tous les cinq ans pour conserver et même augmenter son achalandage, estime le copropriétaire, Benoît Marcotte. Chaque année, on essayer d’apporter des nouveautés.»

Ce restaurant bistronomique a récemment recomposé sa carte pour y intégrer des petits plats, plus consistants qu’une entrée mais moins copieux qu’un plat principal. Faciles à partager entre convives, ils permettent aux gourmands de goûter à plusieurs saveurs.

Cette nouvelle formule vise notamment à séduire la clientèle des étudiants et des jeunes professionnels, dont le portefeuille est moins épais que leurs aînés. «L’idée est d’aller chercher un public qui va se greffer à la clientèle régulière», explique Benoît.

Rester à l’affût des nouvelles idées

Pour y parvenir, le défi est d’attirer des nouveaux clients sans perdre les habitués. Bistro V a donc gardé au menu des plats de taille standard ainsi que des classiques comme la bavette de bœuf ou le burger au smoked meat: «On n’y a pas touché car ils constituent des points de référence pour nos clients. On tenait à leur laisser une zone de confort…»

Oser aller vers l’inconnu n’est pas forcément synonyme de succès. Mais cette incertitude serait une mauvaise raison de s’en tenir au statut quo, selon Benoît. «On ne peut pas plaire à tout le monde. Que l’on change de concept ou non, le risque est toujours présent. Le plus risqué serait de ne rien faire, ce serait s’enterrer vivant.

Pour rester dans la course, l’équipe du Bistro V se tient toujours à l’affût des nouvelles idées en lisant des publications spécialisées sur le domaine de la restauration, mais aussi en regardant ce que font les autres restaurants.

«Plusieurs fois par an, on va à New York ou encore à Las Vegas pour voir ce qu’il s’y passe, indique Benoît. Je préfère sortir de Montréal pour m’inspirer le moins possible de ce qu’il s’y fait. Je ne veux pas qu’on me dise que Bistro V propose la même chose qu’un autre restaurant!»