3 étoiles sur 3. C’est la note attribuée par The World of Fine Wine au Coureur des Bois Bistro Culinaire pour son programme en vin et sa carte des vins. 372 restaurants dans le monde partagent cette classification, la plus haute distinction du concours mondial. Bref, une belle récompense pour le restaurant de Beloeil…
Mais ça ne s’arrête pas là. Le Wine Enthusiast a classé le Coureur des Bois dans la liste des 100 meilleurs restaurants «Wine List» pour les Amériques, ainsi que dans la liste des 10 meilleurs restaurants «Wine list» pour le Canada. Des récompenses que le resto doit sans doute aux nombreuses nouveautés mises en place dans la dernière année et à sa volonté d’innovation constante.
«On a éliminé les vins trop commerciaux de notre carte. On le faisait avant dans notre sélection de cuvées prestige, mais pas pour les autres vins. Maintenant c’est le cas pour toutes les bouteilles! explique Ian Purtell, directeur de la restauration et sommelier-conseil au Coureur des Bois. On recherche des produits plus rares, mêmes dans les bouteilles de 40 à 70$, Les Essentiels.»
En outre, le resto a embauché une head sommelier pour chapeauter son équipe: Hugo Duchesne, professeur à l’Institut de Tourisme et d’Hôtellerie du Québec (ITHQ). «Les questions, il baigne là-dedans, il a l’habitude», indique Ian. C’est que Hugo Duchesne gère une équipe de dix sommeliers. Au Coureur des Bois, 80% de l’équipe du soir est formée en sommellerie.
18 000 bouteilles
Du côté des indrastructures, une chambre froide d’une capacité de 5 000 bouteilles sera installée, où pourront notamment être rangés les champagnes, etc. La capacité de la cave sera ainsi agrandie à 18 000 bouteilles. «On travaille principalement avec des iPad, donc les clients ont toujours accès à une carte des vins mise à jour.»
Autre initiative qui fonctionne bien: les vins de luxe à l’once. Le resto propose ainsi l’once de Petrus est à 80$, celle de Romanée-Conti à 100$. «C’est comme louer une Ferrari à l’heure, compare Ian. C’est cher, certes, mais ça reste plus accessible qu’une bouteille. C’est l’occasion de goûter à des produits auxquels on n’aurait pas accès normalement.»
Et qui dit resto dit aussi cuisine… Le directeur de la restauration et sommelier-conseil souligne ainsi le travail du chef Jean-François Méthot, sans qui le Coureur des Bois ne serait pas ce qu’il est: «C’est bien beau d’avoir une grande cave, mais il faut aussi que la cuisine suive! On veut que le discours à table soit lié au discours en cuisine et à la cave, tout ça va ensemble. On ne veut pas séparer cuisine et vin…»
Lors de ses Wine maker diner proposés une à deux fois par mois, pendant lesquels un vigneron invité vient présenter ses bouteilles, le resto veut à présent convier aussi le chef du domaine, quand il y en a, pour qu’il cuisine avec Jean-François Méthot, le chef du Coureur des Bois.
«Démocratiser le vin»
De quoi ravir la clientèle, en grande partie composée de locaux qui viennent régulièrement de Beloeil, Boucherville, Saint-Hilaire… Mais pas seulement: beaucoup de foodies se déplacent de Québec, d’Ontario ou de plus loin encore et louent alors des chambres à l’hôtel pour venir essayer le resto. «On essaie alors de leur en montrer le plus possible: visite des cuisine, de la cave, dégustations…», indique Ian.
Si ces deux nouvelles récompenses devraient attirer encore plus de clients au Coureur de Bois, l’équipe tient avant tout à rester humble et à garder les pieds sur terre. «On ne veut pas faire peur aux gens avec nos titres. On veut démocratiser le vin, rendre les choses plus accessibles.»
D’autant que les «petits vins» – à moins de 70$ – représentent 60% des ventes du resto, dont la carte propose aussi des vins au verre à 9$. «On veut pouvoir répondre à tout le monde, les néophytes comme les grands amateurs…»
Le Coureur des Bois
1810, rue Richelieu – Beloeil (Hôtel Rive-Gauche)
450 467-4477
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