Théâtre en rétrospective : Les 10 spectacles marquants de 2015
Scène

Théâtre en rétrospective : Les 10 spectacles marquants de 2015

Le théâtre montréalais fut fort diversifié en 2015. Voici, faisant fi de toute hiérarchie, 10 spectacles qui ont retenu notre attention.

Un tramway nommé désir

Un tramway nommé désir / Crédit: Caroline Laberge
Un tramway nommé désir / Crédit: Caroline Laberge

Sexy et portée par des acteurs brillants, notamment Céline Bonnier et Éric Robidoux, la mise en scène de ce classique contemporain américain par le doué Serge Denoncourt a fait beaucoup de vagues. À revoir en janvier 2016 à l’Espace GO.

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Illusions

Evelyne de la Chenelière dans le monologue d'ouverture du spectacle / Crédit: Matthew Fournier
Evelyne de la Chenelière dans le monologue d’ouverture du spectacle / Crédit: Matthew Fournier

Dans Illusions, d’Ivan Viripaev, l’amour est trompeur et le réel insaisissable. La mise en scène de Florent Siaud, minimaliste et précise, en a fait un spectacle envoûtant et intelligent au Prospero en mars.

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Richard III

Sébastien Ricard et Sophie Desmarais dans Richard III / Crédit: Yves Renaud
Sébastien Ricard et Sophie Desmarais dans Richard III / Crédit: Yves Renaud

Spectacle à grand déploiement, le Richard III créé par Brigitte Haentjens présente le règne sinistre d’un homme cruel aux ambitions démesurées, «évitant habilement les pièges d’une telle production», comme l’écrivait en mars la collaboratrice Marie Villeneuve.

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Dans la République du bonheur 

Normand Bissonnette et Lise Castonguay dans Dans la république du bonheur / Crédit: Nicola-Frank Vachon
Normand Bissonnette et Lise Castonguay dans Dans la république du bonheur / Crédit: Nicola-Frank Vachon

À la fois souper de Noël qui tourne au vinaigre et théâtre musical déglingué, autant que théâtre de voix aux contours angoissants, Dans la République du bonheur de Martin Crimp a trouvé dans la mise en scène de Christian Lapointe une déclinaison jubilatoire.

Relire notre entrevue avec Christian Lapointe.

 

La Vecchia Vacca

Jean-Baptiste Polge et Chloé de Grom dans La Veccha Vacca / Crédit Vincent Arbelet
Chloé de Grom dans La Veccha Vacca / Crédit Vincent Arbelet

Venu de Bruxelles, ce spectacle de Salvatore Calcagno présenté en février au Théâtre La Chapelle déployait une plasticité sublime et un jeu corporel épatant pour raconter le pouvoir de la mère sur un garçon italien.

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Five Kings

Jean-Marc Dalpé et Patrice Dubois dans Five Kings / Crédit: Claude Gagnon
Patrice Dubois dans Five Kings / Crédit: Claude Gagnon

L’ambitieuse production du Théâtre PAP, grâce à l’intelligent travail dramaturgique d’Olivier Kemeid, a transposé les tragédies historiques de Shakespeare à notre époque avec une indéniable lucidité politique et sociale.

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Tartuffe

Lars Eidinger dans Tartufffe / Crédit: Katrin Ribbe
Lars Eidinger dans Tartufffe / Crédit: Katrin Ribbe

La visite au FTA de la production d’envergure de la Schaubühne de Berlin, mise en scène par Michael Thalheimer, fut un moment important de l’année théâtrale. Relecture radicale du classique de Molière, la pièce faisait du personnage un homme sexy et puissant et interrogeait le retour du religieux en Occident.

Relire notre entrevue avec le comédien Lars Eidinger.

 

Le partage des eaux

partageLe travail documentaire d’Annabel Soutar est toujours, d’un point de vue dramaturgique, à la fois captivant et solidement documenté, apte à faire émerger l’indignation éclairée de son spectateur. Cette pièce n’a pas dérogé à la règle.

Relire notre entrevue avec l’auteure.

 

Table rase

Catherine Chabot / Crédit: Eva Maude T-C
Catherine Chabot / Crédit: Eva Maude T-C

Ce fut la grande surprise de l’année: la découverte d’une auteure et d’un groupe d’actrices qu’on a envie de suivre de très près. La parole crue et terriblement vraie de Catherine Chabot dépeint une génération mais aussi un monde en crise, dans lequel l’amitié est un vrai refuge, avec ses hauts et ses bas.

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Mentionnons en terminant l’expérience hors-norme et galvanisée de Tout Artaud?!, marathon de lecture de trois jours et trois nuits par Christian Lapointe, qui a fait du théâtre un espace sacré et spontané, faisant véritablement apparaître le «théâtre de la cruauté».