Montréal Complètement Cirque : les incontournables
La 10e édition du festival circassien se poursuit jusqu’au 14 juillet prochain, avec à sa programmation quelques pépites qui se démarquent. Voici nos quatre coups de cœur.
Bosch Dreams
Les 7 Doigts
Salle Pierre-Mercure
Dans ce jardin des délires, la compagnie québécoise Les 7 Doigts rend hommage au Néerlandais Jérôme Bosch. Résultat: un superbe spectacle tout en poésie, qui mêle court-métrages, théâtre et numéros de cirque. Les tableaux de l’artiste du 16e siècle s’animent tandis que les artistes qu’il a influencés par la suite (Salvador Dali, Jim Morrison) s’invitent à la fête. La compagnie circassienne offre ici une belle création originale et multidisciplinaire – même si ceux qui viennent voir du cirque pur resteront un peu sur leur faim.
Lire notre article Bosch Dreams : le jardin des délires
La Galerie
Machine de Cirque
La TOHU
À l’image des rouages d’une machine, les artistes de la compagnie québécoise enchaînent acrobaties et numéro de façon fluide, comme un seul corps. Le spectacle commence dans une galerie d’art et la mise en scène exploite joliment ce contexte: on passe à travers les toiles, on se bouscule dans les files d’attente, on joue avec les objets exposés, on peint même un toile devant les spectateurs… Si on assiste à quelques numéros de barre russe, jonglerie, équilibre ou roue allemande, l’essentiel de cette Galerie consiste en du main à main – et c’est solide. On apprécie le saxophone en live, et le petit côté surréaliste et déjanté du spectacle…
Finale
Analog
Théâtre Saint-Denis
Cette Finale était au départ un spectacle de rue, et ça se sent: street dance, interpellations récurrentes du public, numéros où certains spectateurs sont intégrés, entrecoupés de pauses shooters… La compagnie allemande propose une création survitaminée, où la musique a belle place. Dans une ambiance de boîte de nuit avec jeux de lumières et boule disco, les numéros se succèdent en présentant une discipline de manière toujours créative et différente (équilibre sur des piles de livres, mât chinois doublé d’un balancier…) On a notamment adoré la performance de jonglerie au rythme de la batterie. Super geil! En salle jusqu’au 20 juillet.
Spring
Gandini Juggling and Alexander Whitley
La TOHU
Ce spectacle sur ressorts qui nous vient de Grande-Bretagne commence tout en noir, blanc et gris, dans un décor nu. Et puis la couleur fut. Il s’articule autour d’un noyau dur de jonglerie, entrecoupé de danse contemporaine et de courts numéros dialogues d’humour (humour british, évidemment). Que ce soit avec anneaux, quilles ou boules, les artistes offrent de superbes performances de jonglerie avec des concepts nouveaux et créatifs. La musique est rapide, le rythme du spectacle l’est tout autant, et met en valeur la virtuosité des jongleurs et leur synchronisation. Ce spectacle était présenté jusqu’au 8 juillet, mais nous tenions à lui rendre hommage malgré tout…