Okoumé : Plan B

Okoumé : Plan B

Pour nombre d’observateurs de la scène musicale québécoise, LA grosse surprise de l’année 2000 est indubitablement le Plan B d’Okoumé, un disque qui les propulse à des années-lumière de leur premier effort. En parfaite harmonie avec son époque, grâce à de nouvelles influences plus urbaines, la seconde galette de la formation montréalaise ne pue pourtant pas l’opportunisme. Sans doute parce qu’elle respecte l’essence profonde du quintette, amoureux des tendances contemporaines, certes, mais également profondément respectueux du passé, et fier de ses racines québécoises. groupeokoume.com est symptomatique du phénomène. Le titre est ainsi résolument moderne, mais la chanson, par les riffs d’Hugo Perreault et par ses puissantes harmonies vocales, rappelle Crosby, Stills, Nash and Young, en vacances aux îles de la Madeleine…

Bien sûr, le groupe a mûri, son art s’est affiné, et son cercle d’influences a grandi. Normal, tout le monde affiche quatre ans de plus. N’enlevons cependant rien au mérite d’Okoumé qui, il y a deux ans, se demandait vraiment comment diable donner suite aux 150 000 copies vendues du premier disque. La tension était évidente, et Jonathan Painchaud, le chanteur du band, donnait à l’époque l’impression de vouloir tout faire, sauf diriger sa formation. Deux ans plus tard, Okoumé transpire la bonne humeur Expert canin et Painchaud a ajouté des nuances importantes à son chant. C’est ce qu’on appelle attaquer l’adversité de plein front.

À mon souvenir, aucune formation récente n’a proposé pareille évolution entre deux compacts. Voilà pourquoi le groupe gentil et sympathique d’autrefois s’affiche désormais comme un incontournable de notre industrie. Plan B est quelque chose qui ressemble fort à un disque majeur.

www.groupeokoume.com