1998

1998

LES COLOCS

Extérieur nuit

Ce qui étonne dans le cas de Dehors novembre, c’est qu’il ne s’agit vraiment pas d’un album facile, hop-la-vie, fait sur mesure pour plaire au plus grand nombre. La mort y est omniprésente. Il se dégage de ce disque une réelle tristesse, un malaise profond, une difficulté de vivre avec toutes les merdes qui nous tombent dessus. […]

Bien sûr, assister à un show des Colocs restera toujours quelque chose d’éminemment festif, mais il faut aussi dorénavant voir le groupe sous un autre angle. "Honnêtement, je ne peux pas te dire qu’on le savait avant de faire le disque, assure Dédé Fortin. Mais, après l’avoir terminé, Mike et moi, on s’est regardés, et c’était clair: même si certaines chansons sont très entraînantes, on savait que ce n’était pas un disque de party." (Laurent Saulnier)

MAXIME-OLIVIER MOUTIER

Hors la vie

photo: Benoît Acquin

"Avant, je trouvais que tout le monde était menteur. Je le pense encore aujourd’hui, mais je vois les choses différemment. Avant, j’en souffrais. Quand je voyais chez quelqu’un des mécanismes de défense, je me sentais menacé. J’avais peur de la vie, j’avais un vertige! Ça m’angoissait de savoir que la vie était comme ça. Tout petit, je gueulais après les adultes et je mettais mes amis dehors parce que je les trouvais niaiseux. J’étais le boss de la rue… J’allais me plaindre aux voisins de ce qui se passait chez nous. Je vais raconter ça un jour dans un livre… J’ai voulu être adulte assez tôt dans ma vie; j’ai toujours été malheureux d’avoir été enfant. En fait, c’est pas compliqué: je suis heureux depuis dix mois! (rires) Tu trouves ça drôle?", interroge Maxime-Olivier Moutier. (Sylvain Houde)

PENDANT CE TEMPS-LÀ…

Une tempête de verglas plonge le Québec dans l’obscurité. Les parties de fesses entre le président américain Bill Clinton et la stagiaire Monica Lewinski plongent les États-Unis dans la stupeur. Avec l’iMac, Apple fait plonger le monde de l’ordinateur dans une nouvelle ère. (S. Proulx)