Voir c’est vous

La rondeur du Voir

"N’allez pas croire, parce qu’il est épais, qu’il est nécessairement con. Bien au contraire, il fréquente l’opéra et les musées et n’a peur ni de ses opinions ni des penseurs et des acteurs de la société avec lesquels il peut les confronter. Pour garder la forme, il finit toujours par faire le tour des régions du Québec, pour en tâter le pouls et – oui, il est gourmand, que voulez-vous? – en goûter la bonne chère. Il consulte les annonces classées, comme tout le monde. Il zieute la télé, comme tout le monde. Il a besoin qu’on lui réponde, comme tout le monde. Mais il n’est pas comme tout le monde. Jamais Voir n’a-t-il cru bon se soumettre à un régime minceur. Grand bien nous fasse, on le préfère tout en rondeur. Voir est un pèlerin inestimable sur le chemin hasardeux de la culture. Et un compagnon alerte quand j’aime à partager le fruit de mes nuits blanches."

Nicolas Gendron

POURQUOI VOIR?

Par esprit de contradiction, parce que je suis en maudit de naissance. Et inquiet de nature.

Parce que Voir me permet d’articuler ma colère librement et me force à le faire à l’intérieur d’un code disciplinaire difficile pour un soupe-au-lait comme moi.

Parce que Voir n’a pas d’uniforme idéologique obligatoire. Parce que les entreprises de presse québécoise sont à mes yeux les plus médiocres, les plus archaïques en Amérique du Nord.

Ce qui est tout de même ahurissant quand on sait qu’il y a ici autant de bons

journalistes qu’ailleurs. J’aime Voir pour les plus mauvaises raisons, donc pour les bonnes. À savoir que je suis entouré ici de mauvais garçons, de délinquantes et de rebelles en cavale du lendemain matin, le vendredi de tous les péchés, permis ou défendus. J’aime Voir, le seul journal dans lequel je puis m’absenter en toute liberté. Et en toute intelligence."

Jean-Claude Bourbonnais

UNE DÉPENDANCE ASSUMÉE

"La naissance de Voir fut un succès foudroyant. À La Bande des Six, l’émission au franc-parler de R-C qu’animait Jean Barbe au début des années 90, et qui rassemblait Marie-France Bazzo, Nathalie Petrowski, René Homier-Roy, Dany Laferrière et Marie-France Joly, une satire où Petrowski donnait rendez-vous dans un bar à un inconnu m’avait bien fait rire. Comme signe distinctif, elle avait suggéré à l’inconnu de tenir le journal Voir, le punch étant que tous les clients du bar lisaient le même journal.

Si aujourd’hui, les lecteurs de Voir se sont multipliés, c’est que chaque semaine son contenu nous tient en alerte. Des textes d’opinion aux entrevues de fond, en feuilletant les différentes sections: musique. cinéma, livres et arts visuels, j’y puise un bagage considérable qui me tient à jour. Bon anniversaire aux chroniqueurs et longue vie à Voir et à sa formule conviviale."

Andrée Proulx

VOIR 20, MOI 24

"Voir a 20 ans… et moi, 24. C’est donc dire que ce journal fait partie de mon quotidien depuis toujours; pour moi, il a toujours existé. Il a toujours fait partie du décor des stations de métro. Il signifie donc pour moi le début d’une certaine liberté: quand mes parents m’ont permis d’aller seule à Montréal! La petite fille de la Rive-Sud pouvait prendre le métro toute seule!!! Je prenais le Voir pour la liste des films et des cinémas, le reste ne m’intéressait pas vraiment, mais je le gardais quand même… en "souvenir" sans doute. Et puis j’ai vieilli un peu, je me suis découvert une passion pour les arts et le théâtre, passion que mes parents ne comprenaient pas du tout. Mais tout de même, chaque jeudi, ma mère (qui travaillait "en ville") me ramenait mon Voir que je m’empressais d’éplucher avec une paire de ciseaux. J’avais demandé à mon père de m’acheter un babillard et j’y mettais chaque spectacle, chaque article intéressant. Et puis, quand j’ai eu l’âge, je suis partie vivre à Montréal. Chaque jeudi, le Voir dans mon sac, je rentre à la maison et je l’épluche avec une paire de ciseaux… Ce journal m’a probablement aidée à définir mes goûts et intérêts, à les connaître mieux…

Bons 20 ans, souhaitons-en encore plus! Que serait le jeudi sans Voir?"

Mireille Hébert

VOIR, C’EST ÇA!

"Voir, c’est l’amour-haine, le yin et le yang, le noir et le blanc. C’est Martineau qui choque, qui nous fait parfois découvrir le journal en nous balançant à la gueule une chronique qui nous donne envie de l’assassiner, comme celle dans laquelle il faisait preuve d’un manque de recul et de nuances flagrant quand il traitait Bertrand Cantat de "fils de salaud", le jugeait et le condamnait alors qu’on venait tout juste d’apprendre le drame.

Mais Voir, c’est encore cette liberté de parole dont ses concurrents s’amputent de plus en plus, c’est le plaisir d’y lire des grandes gueules débridées, des opinions qui nous rejoignent ou nous font ruer dans les brancards, mais qui ne sont pas dictées par un désir mercantile de séduire tout le monde.

Voir, ce sont des critiques de disques et des articles sur des musiciens dont la concurrence parle peu, c’est le mutisme bienheureux sur ceux dont les autres parlent trop. C’est la tribune qu’on offre à la relève talentueuse, à Murphee, à Philippe B., quand d’autres journaux tapissent leurs unes de photos d’artistes préfabriqués. C’est une démarche artistique sincère dans un monde médiatique où le potentiel commercial d’un musicien pèse plus lourd dans la balance que la qualité de son oeuvre."

Béatrice André

VOUS ALLEZ VOIR

"Je me souvenais l’autre jour de votre campagne de publicité de pré-lancement. Des affiches toutes noires sur lesquelles il n’y avait, si je me souviens bien, que le logo VOIR. Puis plus tard, des slogans, toujours sur fond noir, du type: "Attendez VOIR", "Vous allez VOIR", etc. Et à la fin, l’affiche montrant le journal avec son titre, Voir. Je n’oublierai jamais l’impact de ce: "vous allez VOIR". On s’attendait à tout. Et quand le journal est arrivé, c’était effectivement beaucoup. Nous qui dédaignions les journaux format tabloïd, voilà qu’on nous offrait des perles sur papier, une position éditoriale jamais vue au Québec. Une nouvelle gauche, plus nuancée, plus étayée et aussi plus moderne, plus audacieuse. C’était l’époque de Jean Barbe, est-ce que je me trompe? Enfin, pour moi, Voir est longtemps resté une référence.

Merci pour ces belles et bonnes années."

Denis Clément

POUR VOIR LA SOCIÉTÉ

"Le début de Voir correspond avec mon début d’ouverture sur le monde. J’entrais au cégep avec une grande soif d’apprendre. À ma première lecture, je me suis rendu compte que sur le plan culturel, j’étais dans les limbes! J’ai pris conscience que nos médias traditionnels sont souvent dogmatiques et contrôlés. Voir a participé à mon ouverture d’esprit et a rempli les tiroirs de ma mémoire. Voir est maintenant la référence culturelle et sociétale par excellence. Je souhaite que mes enfants et leurs enfants aient eux aussi accès à cet outil de culture incontournable.

Poétiquement vôtre."

Martimots Rivest-De Pessemier

SANS VOIR, COMMENT VERRAIS-JE?!!!

"J’ai 33 ans. Voir a 20 ans. Soyons honnêtes, à l’époque du premier numéro – à 13 ans donc – j’écoutais Pop Citrouille avant que le bonhomme 7h ne passe… Mais quelques années plus tard, j’ai découvert la Paryse, le Shed Café et le malheureusement défunt Lux, qui évoquent pour moi mes premières lectures du Voir

Voir me rappelle aussi mes années d’études universitaires, parmi les plus belles de ma vie. Et parallèlement à celles-ci, mes trajets dans les transports en commun jusqu’à la maison de banlieue de mes parents, mes sorties urbaines pour sortir de cette fichue banlieue, mes soirées aux Foufounes électriques et au Passeport ainsi que mes innombrables sorties au cinéma.

Il me rappelle mon premier appartement et mes longues marches sur le Plateau, le défunt cinéma St-Denis, l’ancien et le nouveau Club Soda, les nombreux festivals d’été de Montréal et mes découvertes de fabuleux restos comme le Bouchon de liège, Tapéo ou, dernièrement, Alloro.

Je ne pourrais passer sous silence les réflexions que m’ont suscitées la lecture de nombreuses "Ondes de choc" et l’interaction nouvelle que j’entretiens avec Voir en écrivant, par-ci par-là, des critiques et commentaires sur le site.

Voir me fait penser à mes découvertes musicales, théâtrales, cinématographiques, culinaires et littéraires. Il me renvoie à ma vie culturelle passée, présente et future.

Merci et bravo à tous ceux qui ont fait de Voir la référence ultime des grands plaisirs de ma vie!"

Caroline Savoie

20 ANS, COMME MOI

"Je viens d’avoir 20 ans, c’est dire que j’ai une autre bonne raison d’adorer Voir: on a le même âge! Tous les jeudis, je prends le Voir en me rendant à l’école et je le lis dès que j’ai une minute libre, même si ça signifie négliger les conférences de mes professeurs. Je lis de long en large tous les articles, même ceux qui, à première vue, ne concernent pas des sujets qui m’intéressent de prime abord, seulement pour m’ouvrir l’esprit. Car c’est là, je crois, la principale mission de Voir: ouvrir l’esprit des gens à de nouvelles choses qu’ils n’auraient pas soupçonné aimer.

Camille LeBlanc

MONTRÉAL SOUS LE MACROSCOPE!

"Depuis son premier numéro il y a 20 ans, Voir offre de semaine en semaine un flamboyant diaporama de la vie culturelle au sein du plus bel écosystème urbain entre Paris et New York.

Tout comme le biologiste a besoin d’un microscope pour explorer les cellules vivantes du corps humain, j’ai besoin de Voir, ce véritable macroscope qui nous permet d’explorer – sans danger et sans douleur – les richesses de la vie intellectuelle et culturelle montréalaise. Bravo à tous les membres de l’équipe qui assument un travail aussi vital!"

Gilles Couture

HÉRITAGE TRANSMIS PAR MA FILLE DE… 20 ANS!

"À 50 ans aujourd`hui, je me rappelle que c`est en allant au théâtre à Montréal ou dans les petits bistros branchés que j`ai lu mes premiers Voir.

Il y a quelques années, ma santé m`a obligée à me retirer de ce que j`aimais le plus au monde, soit enseigner aux petits de deuxième année. J`enseignais depuis plus de … 20 ans.

Lire, écrire, parler de la société, évoluer grâce aux enfants… mon rêve prenait fin de façon dramatique.

À la maison pour le reste de mes jours avec une mobilité et des forces diminuant de jour en jour, Voir.ca est arrivé dans mon quotidien comme une bénédiction!

Ma nouvelle réalité consistait maintenant à lire, aller au cinéma, au musée, à écouter la télé ou de la musique, à aller au spectacle de notre Centre culturel local.

Ainsi, c’est ma fille de… 20 ans qui m’a gentiment initiée aux rudiments de Voir.ca et depuis, je suis redevenue active intellectuellement.

J’ai l`impression d’exister à nouveau par l`intermédiaire de cet hebdo culturel. J’ai l`impression d’être à jour sur tout ce qui se passe, même en musique hip-hop!!!

Merci, Voir, d’exister, et bravo à tous les artisans qui participent chacun à leur façon à nous stimuler et à susciter des débats chez les lecteurs.

Je souhaite à toute votre équipe un très joyeux anniversaire!"

Hélène Lajeunesse

UN INCONTOURNABLE

"Voir a 20 ans! Mais pour moi, Voir est tout jeune puisque je le lis depuis deux ans seulement! Je ne me souviens pas de la première page couverture, mais je me souviens du premier Ondes de choc qui m’a rendu accro à la chronique de Martineau: "JE, ME, MOI". Coup de poing dans le ventre, ce qu’il dit est tellement vrai, ça te saute dans la figure! Après ça on tourne les pages et on découvre peu à peu… Ah! des entrevues avec des artistes?! Des suggestions CD! Des pièces de théâtre, des livres, des films au cinéma! Sans oublier LE reportage société toujours aussi intéressant. Finalement, on n’est plus capable de s’en passer! Autant pour lire les chroniques des Martineau, Grandes Gueules, Parenteau (récemment), Olivier Robillard Laveaux, Mathilde Singer… que pour découvrir que notre ville est grouillante de culture! Le Voir est aussi pour moi une zone interactive où les idées et les opinions stimulent mon point de vue critique! Vraiment, chapeau!"

Michèle Provencher

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