DVD / Films québecois : Guide d’achat 2009
Babine
de Luc Picard
(Québec, 2008)
Ayant plus en commun avec les films de Tim Burton qu’avec le cinéma du terroir traditionnel, Babine peut compter sur une mise en scène inventive de Luc Picard et une direction artistique très stylisée, mais surtout sur l’écriture extraordinairement colorée et truculente de Fred Pellerin. Dans le rôle de Babine, Vincent-Guillaume Otis en fait parfois un peu trop, mais demeure attachant plus souvent qu’autrement. (K. Laforest)
Ce qu’il faut pour vivre
de Benoît Pilon
(Québec, 2008)
Ponctué de superbes images de paysages nordiques signées Michel La Veaux, porté par le montage fluide de Richard Comeau et bercé par la subtile musique de Robert Marcel Lepage, Ce qu’il faut pour vivre, d’après un scénario de Bernard Émond, est une magnifique ode à la noblesse des Inuits doublée d’une fine réflexion sur la transmission et la filiation. Mention d’honneur pour l’interprétation impeccable du charismatique Nataar Ungalaaq. (M. Dumais)
C’est pas moi, je le jure!
de Philippe Falardeau
(Québec, 2008)
S’inspirant des romans de Bruno Hébert et de sa propre enfance, Philippe Falardeau signe avec C’est pas moi, je le jure! un film plus accessible que ses précédents, mais qui s’inscrit néanmoins en continuité avec ceux-ci, ne serait-ce que par l’intelligence de la mise en scène et la cohabitation heureuse du drame et de la comédie qu’il y établit. Notons l’extraordinaire performance du jeune Antoine L’Écuyer en espiègle Léon. (K. Laforest)
De père en flic
d’Émile Gaudreault
(Québec, 2009)
Fort de répliques amusantes qui font mouche, De père en flic carbure aux situations loufoques. De fait, Émile Gaudreault et Ian Lauzon ont créé des personnages plus paumés les uns que les autres qu’ils se plaisent à soumettre à une série d’épreuves initiatiques embarrassantes, déclenchant un fou rire instantané. Entourés d’une solide équipe d’interprètes, Michel Côté et Louis-José Houde forment un irrésistible duo. (M. Dumais)
Polytechnique
de Denis Villeneuve
(Québec, 2009)
Respectueux du sort des victimes, Denis Villeneuve montre juste ce qu’il faut pour évoquer l’horreur qu’ont vécue les quelque 300 étudiants et employés de Polytechnique en ce jour qui s’annonçait comme les autres. Défendu par Maxim Gaudette, intense dans le rôle du tueur, Karine Vanasse et Sébastien Huberdeau, tous deux émouvants en étudiants, le résultat s’avère un mémorial lyrique, sobre et solennel. (M. Dumais)