DVD / Téléséries : Guide d’achat 2009
Supernatural
Saison 4
(Warner Bros.)
C’est l’histoire de Sam et Dean Winchester, deux frères aux manières clint-eastwoodiennes issus d’une famille de chasseurs de fantômes, et qui, armés d’un arsenal d’huiles saintes, de sel de table (un puissant antidémon), de balles d’argent et de formules magiques, parcourent les États-Unis pour bastonner démons et autres manifestations ectoplasmiques. Pour cette quatrième saison, les deux héros se retrouvent au centre d’une inquiétante guerre froide entre l’Enfer et le Paradis dont l’issue pourrait bien être l’apocalypse. La première série télé depuis Buffy à exploiter le filon de l’horreur sans tomber dans la mièvrerie romantique. (C. Bergeron)
Coffret Michel Tremblay
(Imavision)
Dans ce coffret sont réunis deux films, trois téléthéâtres, un téléfilm et un court-métrage, tous inspirés des écrits de Michel Tremblay. Réalisé en 1973 par André Brassard, Il était une fois dans l’Est constitue peut-être la plus belle synthèse de l’univers de Tremblay. Le soleil se lève en retard est une jolie histoire d’amour mettant en vedette Rita Lafontaine et Yvon Deschamps. Dans Hosanna, sous la houlette de Lorraine Pintal, René Richard Cyr livre une interprétation bouleversante. Revisités par Jean-Yves Laforce, Le vrai monde? et Bonjour, là, bonjour ne font pas honneur aux oeuvres. Signée André Melançon et Martine Beaulne, Albertine, en cinq temps est portée par une distribution en or. Quant à Françoise Durocher, waitress, c’est une véritable curiosité formelle. (C. Saint-Pierre)
Rome
The Complete Series
(Warner Bros.)
Sans doute la plus ambitieuse série télé à ce jour, Rome est un chef-d’oeuvre à tous points de vue. Péplum trash, cru, crade, parfois torride, et d’une violence inouïe, cette série qui table sur des personnages secondaires (les attachants Lucius Vorenus et Titus Pullo) dont la petite histoire vient émailler – et parfois aussi définir – la grande est désormais offerte en un seul et même coffret, rassemblant deux saisons au cours desquelles on n’en finira pas de dénouer les intrigues de pouvoir et les tractations souterraines dans la capitale d’un état en crise. Le choix de l’époque (du règne de Jules César à celui du second triumvirat), les comédiens superbes d’intensité et de folie, les décors somptueux, le réalisme de l’ensemble: tout y est parfait. (D. Desjardins)
Brothers and Sisters
Saison 3
(Buena Vista)
Le clan Walker est sûrement la plus attachante famille que nous ait donnée la télévision états-unienne depuis les Fisher de Six Feet Under. Couverte de prix amplement mérités, Brothers and Sisters jouit d’une distribution éclatante, de Sally Field à Calista Flockhart, en passant par Rachel Griffiths, Rob Lowe et Patricia Wettig. Dire qu’on s’attache à leurs personnages serait un euphémisme. Que les enjeux soient ceux de l’amour, de la finance ou de la maladie, il n’est toujours question que d’une seule et même chose dans cette série: la famille. La maison de la matriarche est le lieu de tous les conflits, mais aussi le seul véritable refuge. En attendant la quatrième saison, on se délecte de la troisième. (C. Saint-Pierre)
Les Invincibles
La Série
(Alliance)
Née sous les plumes inspirées de François Létourneau et Jean-François Rivard, la série Les Invincibles s’inscrit comme un véritable ovni dans le paysage télévisuel québécois à sa sortie en 2005. Gros plan – teinté d’humour, de drame et de science-fiction – sur l’amitié entre quatre antihéros (Carlos, P-A, Rémi et Steve) en perte de repères et qui, à l’aube de la trentaine, prennent le pari fou de bousiller leur vie de couple pour goûter à l’effervescence du célibat. En plus d’avoir donné vie à des personnages ayant marqué au fer rouge l’imaginaire des téléspectateurs (on pense entre autres à Lyne-la-pas-fine), la série aura abouti à une scène finale d’anthologie qui aura fait couler beaucoup d’encre et… de larmes. Le boîtier contient la série complète, un disque de suppléments incluant un making of exhaustif et le numéro 1 de la B.D. Les Invincibles. Sans contredit un incontournable pour les fans ou les simples initiés. (K. Béland)