Arts médiatiques : La techno au service de l'art

Arts médiatiques : La techno au service de l’art

Les arts médiatiques sont en évolution constante. Les artistes qui s’y consacrent doivent eux aussi être en perpétuel apprentissage. Parce que les bancs d’école ne sont jamais bien loin…

Audio, vidéo, cinéma indépendant d’auteur ou nouveaux médias, les arts médiatiques ont en commun un point: la formation continue est indispensable dans le parcours de ceux qui les pratiquent. Comme ces artistes sont tous en contact d’une façon ou d’une autre avec la technologie, ils se doivent de maîtriser les derniers outils développés pour améliorer leur technique. Selon le Conseil québécois des arts médiatiques, les professionnels devraient se mettre à jour en moyenne tous les 18 mois. Heureusement pour eux, ce ne sont pas les cours de perfectionnement qui manquent à Montréal!

L’INIS

Avec sa gamme de produits Formation Espresso, l’Institut national de l’image et du son (INIS) s’est imposé dans les dernières années comme une référence en formation professionnelle continue dans le milieu du cinéma, de la télévision et des médias interactifs. Pour la session d’hiver 2010, le cours intitulé "Comment faire de l’argent sur Youtube" intriguera certainement les adeptes du Web. Offerte par le réalisateur d’animation Patrick Boivin, la formation d’une journée s’intéressera à son "success story", qui lui permet aujourd’hui d’obtenir des revenus publicitaires grâce à une collaboration avec le diffuseur le plus populaire du Web. L’INIS a aussi imaginé une nouvelle formation spécialisée pour un besoin de plus en plus grandissant sur le marché, les "Community managers". Dans ces relations publiques nouveau genre, les employés travaillent le développement de nouvelles clientèles cibles via les sites de réseautage et autres ressources du Web. Pour un perfectionnement plus pointu, le microprogramme d’une trentaine d’heures intitulé "Les nouvelles réalités du Web" propose simplement, mais rigoureusement, une analyse complète des nouvelles tendances Internet qui seront incontournables dans les prochaines années. La "réalité augmentée" permise par la technologie des téléphones cellulaires intelligents est, entre autres, au programme du plan de cours.

Main Film

Main Film voue un culte au cinéma indépendant et offre plus d’une soixantaine d’ateliers techniques et administratifs pour les cinéastes curieux. De l’écriture d’un synopsis en passant par le développement à la main d’un film en 16 mm, le spectre couvert par les formateurs est très large. La session d’hiver 2010 débute le 19 janvier par une initiation aux étapes de pré-production d’un long métrage documentaire. Autre atout non négligeable, les stratégies de financement en cinéma et autres crédits d’impôt sont démystifiés grâce à deux sessions intensives de 4 heures. Le nombre de participants aux ateliers dépasse rarement 8, pour un apprentissage plus personnalisé et, surtout, plus productif. Main Film fonctionne sous le mode coopératif, si bien que les membres ont accès à des rabais sur les cours moyennant une cotisation annuelle et une vingtaine d’heures de bénévolat par année.

Conseil québécois des arts médiatiques

Comme les formations techniques sont déjà offertes par plusieurs centres d’artistes, le Conseil québécois des arts médiatiques (CQAM) s’est donné pour mission d’offrir une spécialisation encore plus pointue aux artistes désirant approfondir leurs connaissances. "Comme l’art est unique à chacun, les besoins de nos membres sont très asymétriques", explique Barbara Ulrich, directrice du CQAM. "Certains d’entre eux veulent apprendre à faire leur autopromotion pour différents festivals, d’autres s’intéressent au fonctionnement d’une coproduction. Les demandes sont éclectiques et parfois plus difficiles à combler dans le cadre d’un atelier classique de groupe." Pour résoudre ce problème, le CQAM a créé la boite à outils. Aussi simplement que son nom l’annonce, ce programme fournit l’outil manquant à l’artiste via une formation personnalisée d’une durée de 7 heures, avec la participation d’Emploi-Québec. Le demandeur doit fournir une proposition d’atelier en expliquant en quoi cette journée d’apprentissage sera bénéfique dans son parcours. "Ce qui est particulièrement intéressant avec la boîte à outils, c’est que l’artiste peut proposer le formateur qu’il aimerait avoir. Mais la décision finale reste entre les mains du jury", précise Barbara. La date limite pour envoyer sa candidature est le 15 janvier prochain. Dix artistes seront choisis parmi le lot de demandes. Autre projet émergent, la conférence de Jean Gagnon (Fondation Daniel Langlois) sur le métier de commissaire des arts médiatiques.

INIS
301, boulevard De Maisonneuve Est
514 285-1840
www.inis.qc.ca

Main Film
4067, boulevard Saint-Laurent, suite 303
514 845-5442
www.mainfilm.qc.ca

Conseil québécois des arts médiatiques
3680, rue Jeanne-Mance, bureau 430
514 527-5116
www.cqam.org