Aide humanitaire : La coopération: un atout sur le CV
Partir faire de l’aide humanitaire à l’étranger est une expérience personnelle enrichissante. Le faire valoir dans son cursus professionnel peut être tout aussi payant!
Un stage de coopération internationale au Mali se glisse bien dans une conversation. Sans être trop opportuniste, il faut aussi savoir comment l’indiquer dans son curriculum vitæ pour attirer l’attention d’un futur employeur. Que l’emploi visé soit en lien ou non avec le travail exécuté à l’étranger, une expérience d’aide humanitaire s’accompagne d’un sous-texte synonyme de débrouillardise et d’autonomie. Pour Jean-Philippe Labrecque, de l’organisme SUCO, les coopérants développent autant d’aptitudes professionnelles que personnelles durant leur voyage.
"Quand on va en Afrique ou en Amérique latine, on apprend à faire beaucoup avec peu. On se retrouve souvent avec moins d’outils de travail, ce qui force à être plus débrouillard. De retour au Québec, on va avoir tendance à être proactif dans son emploi." Le chargé de projet parle d’expérience, puisqu’il s’est découvert de nouveaux talents pendant un stage en Afrique : "J’avais l’impression de gérer la croissance. Je me suis retrouvé à effectuer des tâches au-delà de mon mandat. Je ne connaissais rien en comptabilité et pourtant, je suis revenu avec de nouvelles compétences dans ce domaine."
Aller au-devant de la demande, c’est une qualité qui vaut cher aux yeux d’un patron. Au plan personnel, les gens qui ont vécu dans un contexte culturel différent du leur font preuve d’une meilleure capacité d’adaptation, souligne Jean-Philippe Labrecque. "Les gens reviennent avec une ouverture d’esprit et un sens critique plus aiguisé." La responsable du programme de coopérants volontaires du Cégep de Rivière-du-Loup tient le même discours: "Nous formons nos stagiaires sur les réalités de la coopération internationale et la façon dont l’argent est administré. Nous formons des citoyens capables d’analyser les informations qu’ils reçoivent." Il faut le voir pour le croire, c’est souvent ce que constate Roselyne Leclerc: "L’ouverture sur le monde peut s’apprendre dans les livres, mais il n’y a rien comme aller le constater sur le terrain. C’est ce qui permet de développer une sensibilité face à l’autre tout en acquérant une meilleure connaissance de soi."