Agent de voyages : Évasions à vendre
Le tourisme est en pleine métamorphose depuis l’avènement d’Internet. Les voyageurs ayant maintenant l’option d’être leur propre agent de voyages, que devient le métier?
Internet facilite grandement l’achat de forfaits à toute heure du jour ou de la nuit et permet de comparer les prix en un clin d’oeil. Il y a quelques années, on prédisait la fin du conseiller de voyages, et pourtant, certaines agences voient une clientèle fidèle revenir à leurs bureaux. Marie-Ève Berthiaume, agente chez Voyages Bergeron, constate le morcellement des consommateurs de voyages. "Chez nous, le rapport est de 80 % Internet et 20 % en agence. Ces derniers sont surtout des gens qui ne sont pas prêts à finaliser la transaction sur Internet par crainte de fraude et qui préfèrent savoir à qui ils ont affaire." Elle concède que ce 20 % est important à conserver et que seul un service à la clientèle hors pair peut maintenir la fidélité des clients. "La Toile a haussé la compétition et multiplié la vente de voyages à rabais. Ceux qui offrent un bon service, un suivi, un retour d’appel rapide et des heures d’affaires élargies gagnent la confiance des voyageurs." Malgré le fait que les clients d’agence sont surtout des baby-boomers un peu moins à l’aise avec l’ordinateur que la jeune génération, elle est confiante que ce pourcentage se maintiendra dans le futur, simplement par la qualité du rapport humain. "On est certain que les choses sont bien faites lorsqu’on traite directement avec une personne. Ça évite les mauvaises surprises."
Fortement ébranlée par les attentats du 11 septembre 2001, l’industrie du voyage a repris son cours normal depuis 2004. Avec l’accroissement des retraités, les voyages d’affaires et la météo québécoise en dents de scie, bon nombre de Québécois voyagent annuellement et fournissent de l’emploi à quelque 4000 agents répartis dans 600 entreprises. Plusieurs établissements de la grande région métropolitaine offrent des formations d’agent de voyages ou de vente de voyages qui s’étalent de 8 à 12 mois d’études. Il s’agit d’un travail passionnant, quoique exigeant, pour personnes polyvalentes et dynamiques. "Je recommande ce métier, mais il faut être rigoureux car le client doit être satisfait et des myriades de détails, parfois hors de notre contrôle, sont en jeu."
Quelques établissements offrant la formation professionnelle /
Collège LaSalle: 514 939-2006, www.collegelasalle.com
Centre de formation professionnelle Ouest de Montréal, pavillon Saint-Laurent: 514 333-8886, www.csmb.qc.ca
Centre de formation professionnelle Pierre-Dupuy, Longueuil: 450 468-4000, www.pierredupuy.qc.ca
École des métiers informatiques, du commerce et de l’administration de Montréal: 514 596-4150, www.emica.ca