Le juge en chef associé de la Cour supérieure, l’honorable Robert Pidgeon, vient d’annoncer que le twivage ne sera plus autorisé dans les salles d’audience du Québec, a-t-on appris cette semaine dans un article d’Olivier Parent du Soleil, sauf avec la permission du juge.
Le journal français Le Monde s’est emparé de la nouvelle. Pas étonnant qu’un journal français s’intéresse au sujet. On se rappelle qu’à l’automne 2012, ce ne sont pas des journalistes qui ont dû être rabroués pour avoir tweeté en salle d’audience, mais des avocats et des juges. Un article ici explique comment des avocats et un juge ont su transformer une audience en freak-show.
L’image de la justice en prend un coup, et comme avocate qualifiée de 2.0, je ne comprends pas qu’un avocat très connu dans les médias sociaux qui utilise le pseudonyme de Maître Éolas ait pu prendre la défense du juge. Il est de quel côté? celui de son client, ou de son copain de taverne?
J’ignore si les deux avocats et le juge ont été sanctionnés. Au Québec, les avocats auraient certes fait l’objet d’une enquête, et d’une réprimande du Barreau, pour manque de dignité envers la profession. Le magistrat aurait sans doute été admonesté par le Conseil de la magistrature. Mais bon. Autre pays, autres moeurs. Au Canada, les juges ne parlent pas aux médias et ne font pas la grève. Au Canada, le premier devoir d’un juge est de dégager une apparence d’impartialité, de neutralité, et de réserve. Au Canada, le copinage entre un avocat et un juge, à la Cour ou sur Twitter, est impensable.
Mais revenons au Québec, en gardant à l’esprit ce genre de débordement inacceptable du live-tweet.
Je me suis déjà opposée au live-tweet en salle d’audience lors d’une entrevue accordée au magazine du Conseil de presse dans la foulée du spectacle auquel nous assistions sur Twitter pendant le procès de l’ex-juge Jacques Delisle. Au départ, j’avais cru que les journalistes tweetaient en cachette:
Un étudiant en droit et en criminologie, Jean-Yves LeBlanc, a aussi manifesté son étonnement devant ce live-tweet judiciaire:
On me reproche cette semaine d’avoir autorisé le twivage pendant le procès de Rémy Couture, que je représentais.
D’abord, je n’ai rien autorisé, je ne suis pas juge. Au procès de Rémy Couture, aucun journaliste n’a demandé à l’honorable Claude Champagne la permission de tweeter. Ils l’ont fait. Bien sûr que j’ai pu lire, sur twitter, ce que les journalistes rapportaient. Mais le procès de Rémy Couture avait ceci de particulier que la défense avait l’opinion publique en sa faveur. Mon travail, comme criminaliste en défense, est de veiller au respect des droits des accusés, ce qui est d’autant plus important lorsqu’on est devant jury.
Ceci dit, au procès de Rémy Couture, si la Couronne avait formulé des inquiétudes et avait demandé à ce que cesse le twivage, nous aurions acquiescé en défense.
Il faut toutefois retenir que le live-tweet au procès de Rémy Couture n’a jamais pris des allures de foire, ce qui a été le cas dans le cadre du procès de Jacques Delisle.
Loin de moi l’idée de vouloir brimer la liberté de presse, ou d’empêcher les journalistes de faire leur travail. Mais est-ce que Twitter est vraiment le lieu pour suivre un procès comme on suit la série Dexter ou comme on lit un roman d’Agatha Christie?
L’autre problème rencontré sur ce fil #procesdelisle est le traitement de la nouvelle comme un suspense, je pense entre autres à ce moment où les abonnés attendaient en trépignant de pouvoir eux aussi entendre l’appel au 911 de l’accusé Delisle au moment de la découverte du corps inanimé de sa femme.
Même phénomène concernant une vidéo, provenant sans doute d’une des expertises de la poursuite, où l’on pouvait voir un tir au ralenti. On se croirait dans une bande annonce de «Un Tueur si proche» présenté aux Vendredis policiers au Canal D:
S’il y a un lieu où l’on doit garder la tête froide, et je parle ici des parties, du juge, des jurés et des journalistes, c’est bien le procès criminel où les émotions peuvent, dans tous les sens, se mettre à déborder si on ne fait pas preuve d’une extrême prudence.
Il y a la limite de 140 caractères, évidemment, qui empêche de rapporter une séquence de témoignage dans sa globalité. Il y a le caractère morcelé de l’information. Il y a aussi, évidemment, le filtre de l’opinion. Le journaliste, selon ma perception, sera plus neutre au bulletin de nouvelles de 6 heures, ou dans son article à paraître dans quelques heures, que sur Twitter. À titre d’exemple, un journaliste judiciaire s’abstiendra de s’exclamer en onde, comme il s’abstiendra de terminer sa phrase avec des points d’exclamation.
Le procès du juge Delisle s’est transformé, sur Twitter, en un véritable roman-savon que le public suivait avec excitation. Les journalistes, tout aussi excités, attendaient les témoins croustillants avec impatience. Ce sont des humains, on les comprend, mais est-ce vraiment éthique de le dire? N’auraient-ils pas dû attendre d’exprimer leur frénésie à la maison, sur l’oreiller?
Évidemment, je choisis moi aussi des extraits avec le filtre de mon opinion d’avocate de la défense. Mais pour mettre les choses en perspective, il s’agit d’un procès de meurtre au premier degré d’une femme handicapée décédée par balle, d’une famille qui a perdu sa mère et sa grand-mère, d’un homme condamné à la prison à perpétuité qui clame toujours son innocence. Un procès au cours duquel la thèse sérieuse de la défense était celle d’un suicide. Une histoire qui, peu importe l’opinion de spectateur, mérite qu’on la traite avec retenue et pudeur. Des justiciables ce sont d’ailleurs sentis mal à l’aise devant ce drame 2.0 auquel on les a forcés à assister.
Même des tweets renfermant des erreurs de droit ont pu être lus par les nombreux abonnés d’une journaliste du Journal de Québec.
Quand on sait que la défense n’a jamais rien à prouver, ce tweet peut représenter, pour le citoyen moyen, une légère désinformation.
Mais Katerine Lamontagne, cette journaliste, a travaillé ardemment au cours du procès et je ne le nie pas. Elle était d’ailleurs fort appréciée, tant du public que de ses collègues et patrons.
On a même pu apprendre, par son patron, qu’elle carburait au Redbull pour garder le rythme.
De manière générale, les juristes actifs sur Twitter ont eu l’impression que seule la thèse de la Couronne était bien rapportée par les médias, et que la formulation du gazouillage laissait toujours entendre un préjugé défavorable à l’accusé. Si bien que je n’ai pu m’empêcher, à quelques reprises, de préciser certaines informations, comme ici:
Ma consoeur Julie Couture a cru bon, elle aussi, de rectifier un tir journalistique concernant une déclaration spontanée de l’accusé faite aux policiers arrivés sur les lieux du drame.
Certains non juristes ont toutefois eu ce même sentiment qui n’était pas, donc, l’apanage de la communauté juridique. Ce tweet de Simon Vézina exprime en tout point l’impression que j’avais en lisant le fil #procesdelisle.:
Évidemment, l’opinion d’un journaliste peut aussi se faire sentir lors d’un reportage au journal télévisé, ou à la lecture d’un article dans la presse écrite. J’ignore pourquoi, sur twitter, on sentait plus palpable la perception, et les divergences de perception des journalistes. Sans doute que des experts en médias sociaux pourraient l’expliquer. À titre d’exemple, Stephane Giroux de CTV trouve l’accusé nerveux lors de son appel au 911, alors que le journaliste de TVA le trouve calme.
Le sensationnalisme sanglant est aussi plus palpable, selon moi, sur Twitter que dans un bulletin de nouvelles télévisées. Morceaux choisis:
Dernier aspect étrange, c’est cette façon qu’avait la journaliste du Journal de Québec de parler d’un témoin, une ambulancière, en l’appelant systématiquement par son prénom. Elles se connaissent? Je l’ignore, mais nous n’aurions certainement pas lu ça dans le Journal le lendemain.
Mais la palme du tweet le plus stupide que nous ayons eu l’occasion de lire est celui de quelqu’un du public, qui visiblement assistait au procès:
Évidemment, cette personne ignore que le Code criminel oblige toutes les parties, tant la Couronne que la défense, à annoncer ses témoins experts, à fournir leur curriculum vitae et un résumé de ce qu’ils viendront dire à la Cour au moins 30 jours avant le début du procès. Cette personne est ignorante de la procédure, donc, et ne sait pas que la Couronne n’a pas pu être surprise par le cv d’un expert. On ne peut pas, à tous les coups, faire taire les ignorants. Mais dans une perspective de bon fonctionnement de la justice, il ne peut qu’être salutaire de faire en sorte qu’une déclaration de ce type ne soit pas garrochée sur la place publique.
J’ai sélectionné ce tweet, parce que son auteure semble se poser en personne compétente en la matière, alors qu’elle dit n’importe quoi. Mais des tweets loufoques, erronés, gravement préjudiciables, provenant de citoyens qui assistaient au procès, il y en a eu des tonnes.
Je salue donc la décision d’interdire le live-tweet en salle d’audience. Comme le dit l’honorable juge Pidgeon, le phénomène est nouveau et peut-être que des ajustements pourront être faits dans l’avenir. Chose certaine, pour l’instant, nous ne sommes pas prêts. La communauté juridique n’est pas prête, et les journalistes ne le sont pas non plus.
Hier, j’ai publié une opinion contraire sur mon blogue. J’étais donc content de voir que vous avez sauté dans la mêlée, étant donné que vous avez beaucoup plus d’heures en salle d’audience derrière le foulard blanc que moi derrière ma… mon absence de cravate.
Mais plus je progressais dans la lecture, plus j’en arrivais à une conclusion: au fond, ce n’est pas le moyen que vous condamnez, c’est ce que les gens font avec. La stupidité populaire, on ne la battra jamais. Heureusement, les procès ne se règlent pas au vote à 1$ par appel. Si ce n’est pas Twitter qui désinforme, ce sera Richard Martineau qui le fera. On ne s’en sort pas. Vaut mieux ne pas en faire un critère.
C’est clair qu’une certaine sensibilisation à un usage sain de Twitter s’impose pour les avocat(e)s et journalistes. Mais faisons-la, cette sensibilisation! Nous n’y sommes pas prêt(e)s? Possible, mais préparons-nous dès maintenant. Habituer les journalistes (et leurs patrons) à ne pas faire de spectacle comme il y a effectivement eu virtuellement au procès Delisle. Habituer les avocat(e)s à garder leur concentration sur le procès.
Du reste, Twitter représente un moyen intéressant d’intéresser les gens à leur système judiciaire. Je demeure convaincu qu’on gagnerait à ne pas le rejeter.
Véronique, ton opinion c’est du kaka…..
Tant qu’à moi c’est vraiment pas professionel d’utiliser twitter de cette façon… Ils ne devraient pas avoir le droit d’avoir de cellulaire en cour point final.
Votre point de vue est intéressant.
Ce qui dilue votre argumentation cependant, c’est le prétexte que vous semblez prendre pour régler des comptes avec certains journalistes que vous ne pouvez blairer.
Vous n’aimez pas le style ni le manque de déférence face à vos commentaires lors du procès dont font preuve les journalistes Katryne/Pigeon/Everell, entre autres.
Ça transpirait au moment du procès et ça transpire encore dans votre texte. Et comme lecteur, ça me met sur la défensive, quand sur les milliers de tweets, on on prend bien soin de choisir les pires. Pour ma part, j’ai grandement apprécié la couverture que nous a donné @Katryne malgré les débordements que vous citez.
Je ne sais trop si c’est de la décision de la Cour dont vous vous vouliez discuter ou si vous vous vouliez vous servir de cette occasion rêvée pour vous défouler et régler vos comptes personnels.
En laissant sous-entendre que la décision du Juge en chef repose en grande partie à la mauvaise couverture twitter de TVA et du JdM dans le cas de l’affaire Delisle, ça prouve surtout que vous voulez leur faire porter l’odieux de la décision. Je crois plutôt que si, à vous lire, il n’y a eu que l’affaire Delisle mal couverte avec twitter, la décision du Juge d’interdire twitter est précipitée et injuste.
Monsieur Laroche,
J’ai anticipé ce genre de remarque et j’ai donc essayé de trouver des tweets venant de la plus grande variété possible de journalistes, en les regroupant par sujet.
J’ai essayé. Je n’ai pas réussi.
Que voulez vous que je vous dise: je n’ai trouvé aucun tweet de Christiane Desjardins, ni d’Olivier Parent, ni de Stéphane Giroux, ni de Geneviève Laurier, où ils auraient parlé de sang coagulé sur fond de musique classique, ou encore de leur nombre d’abonnés qui augmente, ou encore de leur propre frénésie en attente d’un témoin.
Aucun autre média que les leurs n’a fait des tweets publicitaires pour annoncer, roulement de tambour, que la bande 911 serait en ondes dans quelques secondes.
Je n’ai pas de compte à régler avec les journalistes Everell et Lamontagne que je ne connaissais ni n’Ève ni d’Adam avant ce procès et que je n’ai plus jamais lu ou entendu par la suite.
Je ne peux pas les blairer? Dites plutôt que j’ai à coeur le droit des accusés à un procès juste et équitable, à la présomption d’innocence, et que j’ai à coeur la retenue de la presse afin de favoriser l’épanouissement de ces droits dans la communauté.
Leur faire porter l’odieux de la décision? Je n’y avais pas pensé en écrivant ce texte, mais il est effectivement possible que le Rocky Horror Twitter Show du procès Delisle y soit lié.
Ce procès se déroulait devant jury, je vous rappelle. Pourquoi les journalistes devraient-ils dire et faire sur Twitter ce qu’ils ne peuvent pas faire ailleurs?
Je viens de perdre une autre cause en cours. Cette fois-ci le juge a écouté le policier qui disait avoir utilisé son appareil pour déterminer la vitesse de mon véhicule alors que c’est faux. Il m’a arrêté à l’oeil, j’allais à 50km/h. Le juge ne m’a pas laissé terminé et je n’ai jamais pu lui dire que le policier n’avait pas utilisé son appareil. Il m’a entendu dire que le policier alors qu’il se dirigeait vers moi avait dit: Les riches doivent s’attendre à payer. Il m’a comdamné sans entendre l’essentiel de mon témoignage. Avoir eu une caméra dans ma voiture aurait été fort utile. Mais au moins avoir une vidéo ou un audio ou un tweetage de ce qui se passe dans la salle de cours met une pression sur le juge qui se sait écouté, qui se sait entendu et peut-être regardé.
J’estime donc Mme que vous avez tord. Les politiciens aussi se plaignent des journalistes et pourraient donner de bons exemples mais l’intérêt du public c’est qu’il y ait des micros le plus possible même si nous ne sommes pas toujours en mesure de bien saisir l’information qu’on nous présente ainsi que son contexte.
On a l’audio de ce qui se passe dans toutes les salles de Cour du Quebec.
Évidemment si je parle d’audio, de vidéo c’est dans un contexte d’utilisation sur Internet pour le grand public.
Voilà une étenderie, pour ne pas dire un épandage d’inutiles spéculations et de creuses tergiversations dans lesquelles tombent si facilement les «egos démesurés» des mas-tu-vus et des m’as-tu-lus ». «Au Canada, le premier devoir d’un juge est de dégager une apparence de partialité, de neutralité, et de réserve.», avez-vous écrit. Le mot «partialité» à la place «d’impartialité», dans votre texte, en dit long soit sur une distraction surprenante et plutôt primaire ou sur l’évidence d’une inculture certaine. Vous me semblez en mal de causes, en mal de visibilité, en mal de tribune, en mal tout court. Vous donnez dans le «labeaumisme» et, pour une avocate, c’est dégueux. Le twivage est maintenant prohibé et c’est bien ainsi. Mais vos ergotages et gazouillages sont infantilisants et malheureusement caractéristiques de l’émergence du n’importe-qui, du n’importe-quoi et du n’importe-comment, du n’importe-quand et du n’importe-où, alors que vous pratiquez un métier qui veut imposer tous les respects. Il m’apparait urgent qu’il vous faudra redéfinir le mot «pratique du droit» et le mot «respect» ! À mon avis, ce n’est pas l’autopsie du twivage qu’il vous faudrait prôner, mais bien plutôt l’autopsie des frontières du métier que vous pratiquez sur la place publique de tous les laxismes, à défaut de le pratiquer avec réserve, retenue et discrétion, à la Cour, suivant les dictées de l’éthique.
Merci pour la coquille.
Tout est une question d’équilibre. L’interdiction d’utilisation des téléphones intelligents en salle de cour sauf pour permettre, entre autres, de consulter des notes me semble disproportionnée par rapport au décorum qu’on souhaite conserver.
Personnellement, en tant qu’avocat, l’utilisation de mon téléphone intelligent m’est très utile en cour. Entre autres, pour communiquer avec mon assistante ou l’un de mes collègues au bureau en lui envoyant un texto. Ou pour avoir accès à une décision de la cour.
D’autre part, il m’apparaît tout à fait raisonnable que les journalistes puissent utiliser leurs téléphones intelligents à la cour pour tweeter. C’est un outil de travail moderne et adapté à la réalité d’aujourd’hui. Par contre, cette autorisation ne devrait être accordée qu’aux journalistes (qui sont connus du personnel de la cour dans les petites communautés ou qui devraient être identifiés par une carte de presse pour les autres cas).
De cette façon, on maintient le décorum en éliminant le risque que les gens présents dans la salle ne soient pas en train de joueur à Angry Birds et aussi que des pseudos journalistes ne transmettent de l’information erronée au public.
J’ai aussi pensé à l’idée d’accorder uniquement la permission aux journalistes munis d’une carte de presse.
Mais ce serait injuste pour les juristes du site Faits et Causes, par exemple, qui ont coutume de faire du très instructif live-tweeting. Au procès de Rémy Couture, il y avait dans la salle deux doctorants qui live-tweetaient pour la Revue Trahir. Dans les deux cas, il ne s’agit pas de citoyens qui disent n’importe quoi…
L’autre problème dont on parle peu, c’est l’ordonnance de non publication qui vient après coup. «Oups, madame la juge, on a déjà tweeté cet élément».
En fait, comme dans toute chose, il n’y a pas de système parfait. Par contre, tous sont perfectibles et c’est en discutant qu’on peut trouver des solutions moins prohibitives que celle annoncée par le juge Pidgeon.
Ainsi, en plus des cartes de presse, des personnes pourraient faire une demande au greffe en remplissant un formulaire et en expliquant les raisons sous serment pour lesquelles elles souhaitent être autorisées temporairement . Une fois autorisées, ces personnes devraient porter un carton indiquant la cause dans laquelle elles sont autorisées par le greffier et la durée de l’autorisation. C’est une procédure simple et rapide qui aurait permis, par exemple, aux doctorants de tweeter dans le dossier Couture.
Quant aux ordonnances de non-publication qui viennent après le coup, elles sont plutôt rares et les avocats aux dossiers sont normalement en mesure d’identifier les cas où ça peut arriver. Dans ces cas exceptionnels, on pourrait demander non pas une ordonnance de non-publication mais une ordonnance préventive interdisant de tweeter les infos. De toute façon, ce risque existe déjà, un journaliste pouvant très bien, en cour de procès, quitter la salle et aller faire un reportage sous n’importe quelle forme.
Je suis plutôt d’accord avec la chronique publiée par Yves Boisvert dans La Presse du 1er avril qu’avec votre blogueuse. La sérénité des travaux au tribunal ne sera guère servie par des aller-retour de journalistes qui sortent de la salle pour aller écrire sur Twitter. Cela dit, je ne vois pas plus l’intérêt de suivre un procès sur Twitter que d’écouter en direct une conférence de presse. C’est une perte de temps considérable.
Bonjour,
J’aime vos articles et j’apprends beaucoup par eux sur le système judiciaires et le décorum de celui-ci. Par contre je vous trouves très tolérante vis-à-vis certains commentaires acerbes et même vitrioliques. Ces commentaires ne m’apprennent rien et confirment que le syndrome « attention whore » devient une épidémie. Ce n’est pas nouveau mais les moyens (twitter et facebook compris ) le sont. Je vous souhaite courage et force pour ne pas vous laisser atteindre et continuerez ma formation via votre blogue. Merci.
Merci! 🙂