Art visuel et commerces : Art, bières, design et petits plats
Art visuel, design et commerces peuvent parfois faire bon ménage, si l’un et l’autre se déclinent dans un échange constant de couleurs, de lignes, d’ambiances et de tons harmonieux.
Ainsi, autant la présentation des plats dans un restaurant peut être cruciale, autant l’ambiance qui se dégage de l’endroit vient contribuer à notre satisfaction de la soirée. Un décor trop criard viendra damer le pion à une nourriture délicieuse, et des œuvres mal ou pauvrement choisies deviendront sujet de plaisanteries entre amis, alors qu’on se penche sur notre délicieuse pinte de IPA.
Bien sûr, il y a les restaurants et cafés des grands musées nationaux. On pense ici au Restaurant du Musée national des beaux-arts, à Québec, mais aussi au Café du Musée des beaux-arts de Montréal, où de nombreuses œuvres sont exposées. Le Musée d’art contemporain ne fait pas exception, avec le restaurant Le Contemporain qui s’inspire des couleurs automatistes de Borduas, de Riopelle et de Mousseau, et où la créativité domine, autant dans le décor que dans les plats.
Chez Tapeo, c’est même à l’extérieur des murs qu’on s’affaire à agrémenter l’expérience, alors que le Fonds Tapeo pour le design urbain prévoit l’aménagement d’une placette publique à quelques pas du restaurant de la rue Villeray, un projet choisi par l’équipe de Tapeo pour soutenir la communauté et participer à la créativité montréalaise.
Chez Baptiste, sur Masson, Harold Savard choisit les artistes dont les œuvres seront accrochées aux murs du bar et qui solliciteront l’intérêt des joueurs du Quiz Night des lundis soirs, à la recherche du fameux P’tit Indi (Indiana Jones) en Lego, parfois caché sur ou dans l’une des œuvres par le maître de jeu. Des heures et des heures de plaisir à décortiquer la création accrochée au mur, dans ses moindres détails, pour y repérer le petit bonhomme. Un temps que l’on accorde peu souvent aux œuvres d’art visuel.
Du côté de L’Atelier, boulevard Saint-Laurent, c’est plutôt le décor qui accroche l’œil. Des bûches de bois qui le composent aux chutes de pics métalliques qui encadrent les luminaires, les détails attirent le regard, se calquent sur les produits cuisinés, rappelant les bois et forêts où le gibier gambade, où les champignons poussent.
À la pizzeria F+F Pizza, qu’elle soit rue Beaubien ou Masson ou ailleurs à Montréal, on porte une attention particulière au visuel. On peut d’ailleurs découvrir le talent du collectif montréalais CEASE qui a signé la fresque du restaurant de la rue Sainte-Catherine, ainsi que les créations de AXE, qu’on retrouve aux succursales Beaubien, Masson et Saint-Denis. Teintées de vert, noir, brun et blanc – les couleurs de F+F Pizza –, ces fresques font appel à l’urbanité et à la «montréalité» de ces restaurants, bien ancrés dans chaque quartier où ils se situent.
Qu’on le veuille ou non, exposer ses œuvres dans un restaurant, café ou bar peut relever autant de la roulette russe que d’une séance de compliments chez sa mère.
Bonjour
Merci pour l’article qui met en lumière notre volonté d’exposer et de mettre en valeur le street art
juste spécifier que Beaubien, Masson et St-Denis sont des oeuvres exécutées par AXE qui est un artiste réputé et connu dans le milieu et au niveau international. Pour ce qui est de Ste=Catherine c’est CEASE qui est l<artiste
Si vous voulez avoir une entrevue avec AXE et F+F nous serions très heureux de vous faire partager notre passion pour le street art
Merci Simon! Nous avons ajouté les informations à l’article. Bonne journée!