Vie

YUL EAT : 3 jours de bouffe dans le Vieux-Port

« De la terre à la table ». Voici le thème de la 4e édition de ce festival culinaire, qui s’installera au Quai de l’horloge les 2, 3 et 4 septembre prochains…

138 000 : c’est le nombre de visiteurs qui sont venus en 2016 à YUL EAT. Un achalandage si grand que le festival a même manqué de bouffe à un moment! Malgré la multiplication des festivals culinaire à Montréal, YUL EAT sait ameuter les foules… Mais pour ne pas être de nouveau victime de son succès cette année, l’équipe a opéré quelques changements pour cette édition 2017.

« L’entrée était gratuite l’année dernière, mais beaucoup de gens venaient et ne goûtaient à rien. Cette fois, on a mis un droit d’entrée à 5$ pour limiter l’achalandage. Ça permet aussi de combler les frais énormes qu’on a pour l’installation de cuisines temporaires, indique Gaelle Cerf, fondatrice et chargée de la programmation. En limitant les entrées, on veut aussi que les chefs aient le temps de rencontrer leur public. On prend soin de nos artistes! »

yul_eat_bysnapephoto_052

Le site sera un peu plus petit cette année, mais avec plus d’espace de salles à manger. Autre nouveauté : le Smokehouse, un resto éphémère qui proposera des plateaux avec toutes sortes d’items, façon smokehouse texan, mais avec en plus la touche créative des chefs qui donnera des plats très originaux.

Le plus de ce resto : un menu à petit prix – 40$ avec taxes et pourboire inclus, alors qu’en 2016 le prix au resto tournait plutôt autour de 120 à 150$ par personne. « On veut que ce soit le plus accessible possible. L’année dernière c’était trop cher, trop élitiste, regrette Gaelle. Ce Smokehouse, ça va être super : les chefs adorent jouer dans le feu! Ça va donner un gros show de boucane extérieur… »

Concerts et petits prix

L’autre nouveauté, c’est le parcours gourmand, avec des bouchées de 1 à 3$, qui permet aux gens d’avoir un lien direct avec les chefs. « On a vraiment fait un effort pour baisser les prix, en demandant aux chefs de réduire les portions pour que les gens puissent manger à plusieurs endroits, goûter à plusieurs choses, souligne la fondatrice du festival. On veut créer une expérience tasting à plusieurs niveaux. »

On retrouve également des ateliers de cuisine et de dégustation, une grande scène pour les démonstrations et les tables rondes, une zone pour les enfants, et plusieurs concerts Gazoline, La Bronze, Jacques Jacobus, Mort Rose, Clay and Friends , Alaclair Ensemble, The Beatdown, Kat Wright, We are Monroe…

En outre, un marché rassemble 42 exposants de production bio et locale (tisanes, charcuteries, chocolat, huiles, sauce piquante, kombucha, tartes, piments…) En tout, le festival compte pas moins de 200 intervenants. Un vrai travail d’équipe, assure Gaelle : « Nos participants s’approprient le festival. On leur propose des infrastructures, mais on est toujours à l’écoute de leur créativité. »

yul_eat_bysnapephoto_019

« On veut que ça reste ludique »

« On veut montrer le volet culturel de la gastronomie, mettre en avant les talents, la recherche qu’il y a derrière, aussi bien de la part des chefs que des producteurs, des vignerons, etc. L’expérience est plus grande que d’aller simplement manger dans un restaurant. Pour le public, c’est une occasion extraordinaire d’avoir autant de talents accessibles rassemblés, et de pouvoir les rencontrer. » Les restos ont été placés géographiquement proches des bars à alcools avec lesquels ils s’accordent bien, pour créer des pairings.

Pour le panel de participants, le festival ratisse large, que ce soit au niveau de la production, de la transformation… « Toute l’industrie alimentaire touche à tous les niveaux de la société. On veut amener une prise de conscience aussi bien écologique qu’économique, etc., sans donner de leçon, explique la fondatrice du festival. On veut que ça reste ludique. » En parlant de ludique, il y aura aussi la course de relais de garçons de café, qui devrait attirer son lot de professionnels (et d’amateurs!).

Début septembre, une date soigneusement choisie par l’équipe : c’est le pic pour les récoltes de produits québécois, ce qui permet de mettre en avant les aliments locaux. Ce vendredi précédent YUL EAT, c’est le rassemblement de food-trucks au Stade Olympique. « Les Montréalais qui aiment la bouffe vont être gâtés en 4 jours! », s’exclame Gaelle. Et si de nombreux chefs locaux seront là, des chefs d’ailleurs s’ajoutent à la sélection. «Montréal est ouverte au monde! Les chefs de l’extérieur sont ravis de venir passer du temps ici. On créé des rencontres et des opportunités de partage de savoirs… »

yul_eat_bysnapephoto_012

YUL EAT
du 2 au 3 septembre
Quai de l’horloge – Montréal