Pratiquer le hygge en beauté
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Pratiquer le hygge en beauté

L’Institut Racine, un nouveau salon de soins esthétiques et de coiffure, a été conçu autour du fameux concept de bonheur danois. Visite guidée de cet espace cocooning mais aussi écoresponsable…

« Le hygge, c’est un concept danois que j’ai découvert il y a un peu. C’est partager un bon moment avec des personnes qu’on apprécie, résume Guillaume Welker, cofondateur de l’Institut Racine. J’aime beaucoup le cocooning, les coussins et les couvertures, Anne-Claire adore les bougies… On aime prendre soin de nous, mais de façon très simple, sans prise de tête. Et on s’est dit : pourquoi, dans un pays nordique comme le nôtre, on ne pousse pas un peu plus ce concept? »

L’ambiance de ce salon de beauté ouvert en novembre dernier dans le Village se construit donc autour de moments calmes, d’une musique tranquille, d’une bougie qui brûle… « Plein de petits détails tout simples », résume Anne-Claire Pinel de Grandchamp, la cofondatrice. On se fait offrir des pantoufles et une boisson chaude en arrivant, avant de s’installer dans un petit chalet de bois. Tous les sens sont stimulés, du toucher avec les couvertures moelleuses à l’odorat avec l’aromathérapie ou les bougies faites maison. Le duo est parti d’un local blanc et vide et a tout refait : désormais, bois brut, plantes et tapisseries vertes « amènent la nature dans un milieu urbain ».

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« Certaines personnes ont déjà entendu parler du concept du hygge, d’autres pas, mais ça intéresse tout le monde. À part les cafés, les gens n’ont pas encore poussé le concept au commercial. Pourtant, le Québec est nordique aussi, et c’est vraiment adapté, indique Guillaume. Ici, on veut que les clients sentent que ce n’est pas un salon comme les autres : on s’occupe des clients dans leur deuxième chez eux. »

Être dans sa bulle

L’Institut Racine se veut assez intime. « On est vraiment avec une personne à la fois, on va prendre soin d’elle, on veut qu’elle vive son expérience à fond », commente l’entrepreneur. Il y a même une pièce à part pour les shampoings, verte et tamisée, avec des couvertures et des fauteuils inclinables – « Ça permet d’être plus dans sa bulle… »

Les clients sont invités à profiter de l’espace du salon et à rester se reposer aussi longtemps qu’ils le souhaitent, avant ou après leurs soins. Pour promouvoir l’artisanat local, l’Institut propose également un petit espace boutique avec des articles conçus au Québec. La sélection d’artisans, faite en fonction de la saison et du thème du moment, devrait varier aux deux-trois mois.

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Au programme des soins, trois volets : coiffure, esthétique (soins du visage et du corps, épilation, manucure, pédicure, etc) et massothérapie. Ce dernier volet, axé sur la détente, mêle des techniques de massages suédois, lomi-lomi et de thaïlandais. Le but : que les clients puissent trouver tous les soins à la même place. « On veut être dans le service personnalisé, donc on peut faire des forfaits en fonction de chaque client », ajoute Anne-Claire.

Recyclage et produits bio

Quant aux produits, l’Institut Racine veut privilégier le naturel et le local ; son nom fait référence à la racine capillaire mais veut aussi renvoyer à la base des plantes et à la nature. Pour les soins du corps, l’esthéticienne utilise la gamme Anakiel, une artisane avec qui elle traite directement. « On est le premier salon à utiliser ses produits! se félicite Anne-Claire. Pour le reste, j’utilise SPARitual. La plupart sont certifiés bio et sont vegans. »

Les entrepreneurs veulent « associer la beauté à la santé », et limiter le plus possible l’usage de produits chimiques. « Même pour laver le sol, on a fabriqué notre produit nous-mêmes avec une base lavante de savon de Marseille et d’huile essentielle », explique Guillaume. Pour ses produits de coiffure, il utilise ceux de la compagnie de soins naturels Aveda : « Les produits en coiffure sont en général cancérigènes. Chez Aveda, ils sont à 96% à base de plantes et de produits minéraux non pétroliers, avec au final le même résultat que les produits chimiques. »

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Les deux associés soulignent leur volonté de mettre en place au salon une consommation responsable – l’Institut a d’ailleurs été certifié par Green Circle. Anne-Claire utilise des bandes lavables pour l’épilation à la cire au sucre, des cotons lavables pour les soins, ou encore des limes à ongles en verre, qui se désinfectent facilement et se réutilisent. En outre, cheveux, restants de coloration et déchets de soins sont recyclés, et toute la facturation se fait par courriel pour éliminer le papier.

Si le duo indique être en recherche de nouveaux talents en coiffure, il veut garder le plus possible le côté très calme du salon. « Même avec de nouveaux employés, on ne veut surtout pas qu’il y ait trop de monde ou de bruit, insiste Guillaume. On veut garder toujours la même qualité de soins… » Bref, rester hygge, jusqu’à la racine.

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