Marie-Joëlle Parent, la voyageuse
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Marie-Joëlle Parent, la voyageuse

Pour les dix ans de sa marque de vêtements, Elisa C-Rossow a organisé un joli projet: photographier dix femmes représentant Montréal, pour honorer ses collections et célébrer la ville. Entrevue avec l’une d’elles, la journaliste Marie-Joëlle Parent.

Journaliste, mais aussi auteure, animatrice, photographe et grande voyageuse depuis plus de dix ans, Marie-Joëlle a fait ses débuts en 2006 au Journal de Montréal, dans la rubrique Art et spectacles. En 2009, elle se fait offrir le boulot de ses rêves: correspondante à New York pour les différentes plateformes de Québecor.

Elisa C-Rossow: Quel a été ton plus grand risque professionnel?

Marie-Joëlle Parent: D’avoir fait le saut vers New York! C’était un saut dans l’inconnu. Être journaliste à New York est le plus beau des passeports, mais il faut d’abord faire sa place. Je ne connaissais personne quand j’y ai déménagé. C’était très intimidant. Durant mes années de correspondante, je travaillais presque jour et nuit. L’actualité n’arrête jamais dans la ville qui ne dort jamais. Je devais écrire dans les deux langues, faire mes propres photos, tourner mes vidéos, être en direct à la télé… C’était un mandat très ambitieux!

Comment le projet de 300 raisons d’aimer New York est né?

À travers mon boulot, je me suis mise à rencontrer plusieurs personnages new-yorkais fascinants et à faire des découvertes insolites dans la ville. Je dis toujours qu’à New York, le spectacle est dans la rue. Quand les réseaux sociaux comme Twitter et Instagram sont apparus, j’avais en main la meilleure façon de partager mes découvertes. Les gens ont commencé à m’écrire pour avoir des recommandations. C’est à ce moment que l’idée d’écrire un guide a germé. J’ai attendu quelques années parce que j’étais réellement intimidée par l’ampleur de la tâche. New York est dense et il existe déjà beaucoup de guides sur la ville. J’ai attendu de la connaître en profondeur pour offrir quelque chose de différent. J’avais besoin de me sentir imprégnée de la ville.

Quelle est ta plus grande fierté?

Avoir créé la collection de guides 300 raisons d’aimer. Je ne pensais jamais, au moment où j’ai publié mon tout premier livre en 2015, que c’était le début d’une collection. J’aime donner aux lecteurs l’envie de voyager et de sortir des sentiers battus. On couvre aujourd’hui six des plus grandes villes du monde: New York, San Francisco, Montréal, Londres, Paris et La Havane. Toronto sortira au printemps prochain et d’autres titres seront bientôt annoncés. C’est vraiment ma plus grande fierté aujourd’hui.

Décris-nous les trois villes dans lesquelles tu as vécu…

À Montréal, il fait bon vivre. J’aime le rythme de vie et les gens. C’est la ville où habitent ma famille et mes amis les plus proches. Montréal, c’est la maison. Il n’y a pas de stress ici pour moi. C’est d’abord et avant tout le moment de retrouver mes amis. Je passe chercher des bagels sur Saint-Viateur, je lunche à Aux Vivres et je termine la soirée à La Buvette. Si je peux, j’essaie de prendre du temps pour moi et je vais au Bota Bota ou je vais me faire faire un soin facial au Dermalogica sur McGill.

À New York, c’est électrique. Tu as l’impression d’être au centre du monde, la ville te nourrit, tu es constamment stimulé. Ma partie préférée, surtout l’été au coucher de soleil, c’est le bord du fleuve Hudson dans Tribeca. Il faut aller prendre un verre à Grand Banks, un voilier amarré dans le fleuve Hudson (Pier 25), aller bruncher au Café Gitane ou encore se promener dans Brooklyn Heights.

À San Francisco, c’est magique. La ville est d’une beauté à couper le souffle. C’est là que j’ai su trouver l’équilibre. C’est le parfait mélange entre la nature et la ville. Il faut apprendre à aimer le brouillard. Il a même un nom et un compte Instagram: c’est @karlthefog! Sinon il faut aller manger à Al’s Place dans The Mission. Et surtout prendre le temps de se promener à Lands End, au nord d’Ocean Beach, pour se ressourcer…

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