Jennifer Brodeur : vivre le «Oprah effect»
Pour les dix ans de sa marque de vêtements, Elisa C-Rossow a organisé un joli projet: photographier dix femmes représentant Montréal, pour honorer ses collections et célébrer la ville. Entrevue avec l’une d’elles, la skin guru Jennifer Brodeur.
Entrepreneure avant tout, Jennifer Brodeur se décrit comme une femme qui aime créer. Tout ce qu’elle fait a un lien avec la santé de la peau. En 2018, même si elle porte plusieurs chapeaux (femme, maman, chercheure, créatrice, entrepreneure), les gens la connaissent particulièrement comme skin guru.
Elisa C-Rossow: Depuis combien de temps exerces-tu ce métier?
Jennifer Brodeur: J’ai 22 ans de métier, mais je dirais que ça fait deux ans que je fais ce que je veux vraiment faire.
Quel moment ou projet a réellement lancé ta carrière?
Mes produits ont été mentionnés à quelques reprises par Oprah sur ses plateformes et j’ai vécu le «Oprah effect»! Ça a eu un impact international instantanément.
Quel a été ton plus grand risque professionnel?
En 2002, j’ai laissé mon travail d’enseignement et de recherche en développement avec un gros salaire stable. J’avais trois enfants en bas âge. J’ai vraiment tout laissé pour bâtir mon propre univers. Le 9 à 5 n’était plus présent et je pouvais vraiment profiter de ma famille et de mes projets. C’est le plus grand mais le meilleur risque que j’ai pris.
Quel est ton plus grand accomplissement ou ta fierté?
Dans mon métier, on se retrouve cachée en coulisses, car quand on s’occupe de sublimer les peaux c’est un secret bien gardé. On met souvent plus de l’avant le styliste, le maquilleur et le photographe. Mais quand Oprah Winfrey a dit ouvertement, après cinq années de relation professionnelle, que j’étais sa skin guru, ça a vraiment été mon oscar à moi!
J’ai toujours eu tendance à avoir le syndrome de l’imposteur et parfois j’ai l’impression de ne pas être à la bonne place au bon moment. Alors j’essaye de garder en tête ce qu’Oprah m’a dit: «Tu ne devrais jamais diminuer ta lumière pour plaire aux autres».
Quelle est ta source d’inspiration au quotidien et au travail?
Je crois beaucoup à l’éducation, alors je suis toujours en train de faire des cours. En ce moment, je suis un cours de nutrition. J’ai clairement pas de temps, mais je crois vraiment qu’il faut constamment apprendre et se renouveler. Je suis aussi inspirée au quotidien par les femmes avec qui je choisis d’être.
T’offres-tu des moments bien-être pour toi?
C’est très dur, mais dans la dernière année j’ai essayé de m’entraîner régulièrement. Ça me permet tranquillement mais sûrement de retrouver une vie un peu plus saine et équilibrée.
Comment te vois-tu dans dix ans?
J’aimerais simplement rester moi-même, entière, avoir le même discours avec les mêmes valeurs. Aujourd’hui je suis plus patiente, plus capable de prendre chaque instant un à la fois et je ne suis pas pressée par le futur. J’aimerais surtout continuer à collaborer avec des femmes inspirantes comme on le fait aujourd’hui pour célébrer les dix ans d’Elisa C-Rossow.
Qu’est ce qui t’as poussée à t’impliquer dans ce projet?
Je suis convaincue que les femmes devraient davantage travailler ensemble. J’entends bien souvent parler les gens quand on se retrouve dans des soirées ou des galas, mais il faut le faire concrètement! Et c’est ce que je suis venue faire aujourd’hui.