Vie

Transport alternatif : Bumper à bumper

Que ce soit pour préserver l’environnement (37 % des émissions de gaz à effet de serre au Québec sont générées par les voitures) ou pour pallier le prix exorbitant de l’essence, de plus en plus de citoyens se tournent vers des moyens de transport alternatifs. Des solutions à envisager avant de faire installer une voile sur le toit de votre V.U.S.

C’est ben plus l’fun à plusieurs…

Au dire de Christian Savard, coordonnateur chez Accès transports viables, de 1991 à 2001, la part des transports en commun est passée de 16 à 10 %. Baisse significative due en partie, selon lui, au mauvais aménagement des nouveaux développements et à l’engouement qu’ils suscitent chez les citoyens. L’environnement du nouveau secteur Lebourgneuf, par exemple, est défavorable aux autobus, qui doivent effectuer beaucoup de détours et deviennent donc peu compétitifs en ce qui concerne le temps mis pour parcourir une distance donnée.

Toutefois, selon les chiffres de CAA-Québec, l’autobus reste financièrement la meilleure solution si on le compare à une voiture de taille moyenne. Le calcul est simple: 8000 $ tous frais compris (immatriculation, essence, entretien…) pour une Ford Cavalier, contre environ 780 $ pour l’année avec le RTC.

Aux heures de pointe, les voies réservées permettent aux autobus d’éviter les embouteillages, ce qui est surtout flagrant sur l’axe le plus emprunté de la ville de Québec, le boulevard René-Lévesque reliant le centre-ville à l’Université Laval, desservi par les Métrobus.

Ça n’use que les souliers…

Les pieds ont été créés pour actionner le frein, l’embrayage et l’accélérateur, ce n’est plus un secret, mais avant ça?

En plus de ne pas affecter la couche d’ozone, la marche est une des activités physiques les plus complètes qui soient. Elle réduit la tension artérielle et le taux de cholestérol, et renforce vos os. C’est un excellent exercice pour les personnes qui souhaitent perdre du poids ou simplement améliorer leur forme physique par un exercice de bas impact et de basse intensité.

Malheureusement, encore une fois, l’attrait des banlieues et des nouveaux développements souvent hostiles aux piétons rend la marche «pratique» quasiment impossible: une voiture est souvent indispensable pour se rendre à l’épicerie, par exemple.

Sur une note positive, on observe, toujours selon M. Savard, un phénomène de retour à la ville, notamment grâce au renouveau du quartier Saint-Roch, où le commerce de proximité est très présent.

Ce qui est à toi est à moi…

Communauto est une société de location d’autos encore méconnue à Québec, qui constitue une solution économique, audacieuse et écologique. Une voie d’avenir, puisqu’on peut compter en moyenne 25 usagers pour une seule voiture.

Établie dans la métropole depuis 1994, cette société permet à ses usagers d’accéder à un parc d’automobiles qui se louent à petit prix pour une heure, une journée ou plus longtemps, en fonction des besoins des utilisateurs. Les réservations se font facilement par Internet ou par téléphone, au moins 30 minutes à l’avance. Le nombre de parcs de stationnement ne fait que prendre de l’expansion et s’élève aujourd’hui à 45, disséminés dans toute la ville, en particulier dans le grand centre.

Trois formules, comprenant l’essence et l’assurance, sont disponibles pour un contrat d’un an: tarif à l’heure (1,50 $ du mardi au jeudi et 2 $ pour le reste de la semaine), au kilomètre (de 0,15 à 0,28 $ selon la cotisation annuelle choisie) ou à la journée (de 15 à 20 $ par jour).

Avec ses quelque 7000 abonnés, Communauto compte parmi les plus importantes entreprises à ouvrer dans le domaine de l’auto-partage dans le monde.

Une auto sans lever le petit doigt…

Tous les matins, c’est en moyenne 1,2 personne par voiture qui s’en va travailler pour revenir le soir, ce qui crée les problèmes que l’on sait (embouteillages, pollution, notamment). Car loin d’être un mauvais bougre, le citoyen moyen aime son indépendance et apprécie peu les contraintes que lui impose le covoiturage. Pour encourager ce système écolo, certaines municipalités tiennent à jour une liste de chauffeurs et de passagers intéressés à faire du covoiturage de façon régulière ou occasionnelle. En plus de ce système, la Ville de Stoneham a mis à l’essai cette année un projet pilote de navette la reliant au centre-ville de Québec. Les retombées ont été très bonnes (difficile de s’en priver à 2 $ le billet et 40 $ la passe mensuelle!), et le projet, qui ne devait durer que jusqu’en juin 2005, a été prolongé jusqu’à l’hiver 2006.

Pour les plus longues distances, il reste Allo-Stop, qui n’est plus à présenter et qui gagne chaque année de plus en plus d’adeptes, ou les sites québécois de petites annonces (Kijiji, Annoncez, par exemple), qui contiennent tous une rubrique de covoiturage plus ou moins mise à jour.

Globe-trotters, à vos sacs à dos!

Pour en savoir plus:
www.transportsviables.org
www.communauto.com
www.stcuq.qc.ca
www.villestoneham.com
www1.mtq.gouv.qc.ca (pour le covoiturage)
www.allostop.ca
www.kijiji.ca
www.annoncez.com