Vie

Démocratisation de la culture : Portes ouvertes

Depuis 2004, une nouvelle politique culturelle a été mise en place à Québec. Petite mise au point sur les changements apportés ou à apporter.

Quand on parle culture, on parle musées. C’est donc le premier point exposé par Marie-Christine Magnan, responsable des communications relatives à la culture à la Ville de Québec: "Douze institutions muséales dépendent de la Ville de Québec, et elles sont malheureusement méconnues: le Centre d’interprétation historique de Sainte-Foy, la Maison de la culture de Saint-Augustin… On a mis en place un site Internet pour les faire connaître, on a organisé des circuits, un concours prenant la forme d’un rallye-découverte… Les résultats ont été intéressants, quoique modestes." Un point pour l’effort.

"Du côté des bibliothèques, il se passe des choses, continue Mme Magnan. Les 27 bibliothèques de la ville de Québec seront toutes mises en réseau à partir de février 2006, ce qui va éviter aux gens d’avoir plusieurs cartes et leur permettre d’accéder à toutes les activités offertes dans n’importe quel arrondissement." Une bonne chose pour les utilisateurs, mais cette mesure va-t-elle amener de nouveaux abonnés? Jean Payeur, directeur général de l’Institut canadien de Québec, organisme qui administre les bibliothèques de Québec depuis 1848, reste sur ses gardes: "La fréquentation des bibliothèques évolue à long terme. Malgré tout, elle a connu un boom quand la gratuité a été introduite en 2002; le grand changement, on l’a donc vécu en 2002-2003. Les brochures, les communiqués, tout ça existait avant la politique culturelle de 2004, aucun changement n’a été fait à ce niveau-là." Accentuer les efforts de communication faisait pourtant partie du plan directeur de la culture pour 2005. Néanmoins, même si le nombre de prêts stagne depuis 2003, M. Payeur enregistre tout de même une nette hausse de fréquentation des bibliothèques: "La concurrence des médias fait que le prêt s’est stabilisé, mais le lieu est de plus en plus habité, que ce soit pour les animations, le travail de groupe, l’écoute de musique…" Jean Payeur peine à apposer une cause à cet effet: "Il est très difficile, quand on investit dans la communication, de faire la distinction et de savoir à quoi revient le mérite. C’est un ensemble de facteurs qui contribuent. Et surtout, l’effet du réseautage, de la Semaine des bibliothèques, etc., ne se fera sentir qu’au printemps 2006."

Pour les salles de concert, d’exposition ou de théâtre, la Ville, selon Mme Magnan, "possède des programmes de subventions qui aident les organismes à accomplir leur mandat. L’entente de développement culturel, par exemple, est un soutien aux nouveaux projets de nature culturelle, que ce soit en matière de culture vivante, de patrimoine, d’animation… l’éventail est assez large. La Ville a également un mandat de diffusion de l’information et elle aide les organismes à faire la promotion des activités, surtout dans la période estivale." Malgré tout cela, Marie-Christine Magnan avoue humblement qu’il y aurait place à l’amélioration, en axant plus sur la communication.

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