Vie

Voir la ville : Cet été je ferai un jardin

Pas besoin d’un grand jardin pour faire pousser chez soi bettes à carde, concombres et autres légumes qui charmeront vos papilles une fois arrivés à maturité. Petit aperçu des possibilités offertes au jardinier en herbe.

Au printemps 2005, la Ville de Québec a mis en place l’opération Composter chez soi: simple et écolo!, prévue pour trois ans, dans le cadre du programme de gestion des matières résiduelles (PGMR) adopté en décembre 2004. "Cette opération permet aux citoyens de la ville de Québec, de Saint-Augustin-de-Desmaures et de l’Ancienne-Lorette de profiter du nouveau programme de soutien au compostage domestique et communautaire, qui comprend deux volets: un programme de remboursement ainsi que des séances de formation gratuites pour les citoyens désirant s’initier au compostage", explique Line Tremblay, du Service des communications de la Ville de Québec.

Les 20 séances de formation gratuites, dont 2 sur le vermicompostage, une technique permettant de faire du compost à l’intérieur d’un logement, sont offertes sur tout le territoire de la ville, du 15 mai au 11 octobre 2006. D’une durée de deux heures chacune et animées par des agronomes expérimentés, ces séances présentent les diverses techniques de compostage ainsi que les nombreux avantages qu’offre cette pratique écologique. Lors de chaque séance de formation, des composteurs seront tirés au sort parmi les personnes présentes. Ceux qui n’auront pas gagné le bac à compost seront enchantés de bénéficier du programme de remboursement de 50 % du coût d’achat de leur bac.

Une fois le compost mis en route, l’idéal est bien sûr d’en faire profiter plantes et légumes, et pour cela, la moindre parcelle de terrain, le plus petit balcon ou des bords de fenêtre un peu ensoleillés suffisent.

Une visite aux Centres Jardins Paradis ou chez Floralies Jouvence pour profiter des précieux conseils d’horticulteurs professionnels, quelques pots appropriés, quelques paquets de semis ou des plants déjà prêts, du terreau, et l’aventure peut commencer.

Selon François, conseiller chez Floralies Jouvence, les semis ne sont pas le meilleur choix pour les néophytes: "L’idéal pour commencer ou pour ceux qui veulent un petit potager, explique-t-il, c’est d’acheter des plants déjà partis. On obtient souvent de meilleurs résultats, et le rapport quantité/prix finit par être meilleur. C’est également la meilleure solution pour ceux qui n’ont pas beaucoup de temps à consacrer à leur potager."

Une gamme vraiment complète de produits est offerte au jardinier en herbe. Les produits de la marque Planters’ Pride, très soucieuse de l’environnement, méritent une attention particulière. Par exemple, la trousse de démarrage pour planteur contient tout le nécessaire à semis: du terreau, une mini-serre, 72 petits pots fabriqués de matières recyclées et leur plateau.

Ceux qui n’ont pas les pouces verts pourront tout de même déguster les succulents légumes d’ici en participant à l’Agriculture soutenue par la communauté (ASC), coordonnée par Équiterre. Ce réseau permet à des producteurs biologiques locaux de vendre à l’avance le fruit de leur récolte directement à des citoyens désirant tisser des liens avec le milieu agricole de façon solidaire. Très fréquemment appelée "paniers bio", l’Agriculture soutenue par la communauté relie les citoyens à des fermes biologiques locales. Plus que de simples clients, les acheteurs deviennent alors de véritables partenaires de la ferme, et c’est pour cette raison que les projets d’ASC ont une importante dimension sociale: ils permettent aux citadins de tisser des liens avec des agriculteurs en participant aux travaux à la ferme ou en rendant visite à leur "fermier ou fermière de famille".

Les fermes du réseau sont toutes différentes, et chacune s’organise à sa façon, selon ses spécialités et ses partenaires. Toutefois, elles doivent toutes répondre aux mêmes critères: n’utiliser aucun pesticide ou engrais de synthèse et travailler dans le respect de l’environnement et de la biodiversité, être certifiées par un organisme de contrôle indépendant ou avoir entrepris une démarche de certification auprès de l’un de ces organismes. Elles doivent également afficher une marque de certification reconnue, comme OCIA, Garantie bio-Écocert ou Québec vrai.

Cette année, 107 fermes participent au projet. Parmi elles, 14 ont leur point de chute dans un arrondissement de la ville de Québec.