"Les échéanciers sont respectés au moment où l’on se parle", assure Jacques Perron, conseiller en communication à la Ville de Québec. Depuis quelque temps, on peut déambuler sur la rive gauche de la rivière Saint-Charles. La rive droite se fera attendre encore un peu, le temps que les travaux se terminent. "Le niveau des eaux va revenir à la normale à l’automne", poursuit-il.
Ainsi, la saison prochaine, la promenade circulaire sera accessible. "Ça va devenir un lieu des plus courus à Québec, en termes de promenade, pour les citoyens. Déjà, les parties revitalisées sont fort fréquentées", souligne M. Perron. "Il y a là une réappropriation de l’espace qui est fort importante", estime Fabienne Mathieu, présidente du Conseil de bassin de la rivière Saint-Charles. Selon elle, une telle revitalisation pourrait devenir un modèle pour d’autres villes qui se lanceront dans de telles reconstructions. "Et tout ça a un aspect écologique: on redonne à un cours d’eau un environnement naturel, on lui redonne des rives naturelles", ajoute-t-elle.
En ce qui concerne la rivière elle-même, son niveau de pollution aura tendance à décroître au fil des prochaines années, avec l’aide des bassins de rétention qui seront eux aussi terminés d’ici la fin 2007 ou au début 2008. "L’amélioration de la qualité de l’eau de la rivière se fera avec le temps", estime Jacques Perron. Il faut dire qu’on vient de loin… "Dans les années 1970, on avait tourné le dos à la rivière", se souvient Mme Mathieu. Les bassins souterrains permettront de régulariser la quantité d’eau injectée dans le système d’égouts et donc de s’assurer que les usines de traitement des eaux usées ne seront pas débordées, comme ce fut le cas dans le passé.
Et pour la pêche il faudra également attendre, question que la qualité de l’eau pour la partie urbaine de la rivière soit l’équivalent de celle de la partie nord, où il se fait de l’ensemencement de truites depuis une dizaine d’années. "Il y a déjà eu de la truite qui a migré vers la partie urbaine de la rivière, mais elle a moins de chances d’y survivre à cause de la faible qualité de l’eau", note M. Perron. Mais, selon lui, d’ici quatre ans, il se pourrait fort bien que la pêche soit possible à la hauteur du pont Drouin. D’ici là, il restera toujours la carpe…