Vie

Spécial Wellington : Les bijoux de madame Cheng

Si fashion ne rime pas nécessairement avec Wellington, il existe tout de même sur cette artère commerciale quelques adresses hip, comme C-Cassia, à inscrire dans nos carnets.

Vrai que de plus en plus de "pipoles" investissent Verdun et y dénichent de petits bijoux immobiliers pour pas cher. Peut-être vraies aussi, les rumeurs qui veulent que ce quartier soit le prochain Mile-End. Cependant, les fashionistas qui émergent du métro de l’Église ne seront pas frappées instantanément par le caractère "branché" de la Promenade Wellington. Quelques commerces sympathiques, comme autant de promesses, ont cependant pignon sur rue. C’est entre autres le cas de C-Cassia, une petite boutique de produits d’importation chinoise et de bijoux faits main.

"Dans le quartier, plusieurs ferment boutique après peu de temps", explique Ping Cheng, copropriétaire de C-Cassia. Or, depuis quatre ans, elle et son mari Richard Didsbury tiennent bon. "Nous avons acheté l’édifice et habitons le troisième étage", poursuit Richard, ajoutant que c’est le cas de très peu de commerçants des environs. Le couple vit donc Wellington à plein, et l’enjolive des trouvailles qu’il ramène tous les ans de Chine, le pays natal de Ping.

Les murs de la boutique sont habillés des très jolis batiks réalisés par les femmes des tribus Miao, habitants des montagnes du Sud de la Chine, du Nord du Vietnam, du Laos et de la Thaïlande. Sur quelques crochets, des sacs de tissu de toutes tailles pendent joyeusement: "Avec l’industrialisation que connaît la Chine, les femmes qui autrefois travaillaient dans les fermes font de plus en plus d’artisanat", note Ping au passage. Mais les pièces de résistance de la boutique sont au centre, sur les étagères: ce sont les bijoux faits main de madame Cheng.

"J’adore travailler les perles, surtout celles qui sont grosses et irrégulières. Et puis je mélange avec le jade, le corail, la turquoise, l’ambre, l’agate, le cristal", autant de matériaux que Richard et Ping rapportent dans leurs valises. Plus d’une cinquantaine de colliers et de boucles d’oreilles ornent les présentoirs de velours noir. Sur une autre tablette en verre, une belle variété de perles et de pierres semi-précieuses sont vendues en vrac. "Cette année, je me suis inspirée des insectes pour ma collection", affirme la créatrice, pointant un collier vert pimpant qui rappelle une sauterelle. "J’ai passé beaucoup de temps dans le jardin…" Le jardin? Richard nous entraîne aussitôt à l’arrière du magasin et ouvre la porte sur un petit éden. Les fèves géantes poussent le long de l’escalier de secours, dans l’étang, l’eau clapote doucement et les tomates sont sur le point de rougir. "Pas tout à fait ce à quoi on s’attend d’une cour arrière dans ce coin de la ville", dit Richard, visiblement fier. Qui sait si des cours arrière du genre ne germent pas déjà quelques coins de rue plus loin?

C-Cassia
3753, rue Wellington
Tél.: 514 362-8368
Boutique en ligne: www.c-cassia.com

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Les lumières de Marrakech sur Wellington

Avec ses importations du Maroc, de l’Indonésie, de la Thaïlande et de Madagascar, la Boutique Le Touareg propose aussi de nous faire voyager. Le propriétaire, Bouchaid Tirib, affirme que ce sont ses lampes marocaines qui font la réputation de sa boutique. Aussi raconte-t-il avec bonheur comment les lumières d’ambiance sont faites à la fois par des hommes et des femmes: "Il s’agit d’une particularité fort intéressante. Les artisans masculins font l’armature de fer forgé et tendent les peaux de chèvre ou de mouton, puis les femmes peignent directement sur les peaux." Depuis cinq ans, les jeunes couples font un détour chez lui pour donner un air exotique à leur appart. Boutique Le Touareg, 4559-A, rue Wellington, tél.: 514 766-8525.

À noter: vente trottoir sur Wellington

Du 29 août au 2 septembre, la Promenade Wellington fait braderie. La rue sera fermée afin que les commerces puissent investir le trottoir alors que musiciens, maquilleurs, jongleurs et autres forains se mêleront aux magasineurs en quête d’aubaines.