La Route des Indes, c’est quoi?
On tient de 900 à 1000 produits que les épiceries ordinaires négligent, souvent en raison d’un manque de connaissances. Notre force, c’est qu’on donne beaucoup d’explications sur le produit: d’où il vient, quoi en faire, comment l’apprêter, etc. C’est important, sinon les gens ne l’achèteront pas! On importe de près de 150 pays: Russie, Maghreb, Inde, Tunisie, Tibet, Maroc, les pays européens, etc. On a aussi quelques points de vente, notamment au Crac et chez Provisions inc.
Que préférez-vous de votre travail?
Développer. J’aime trouver de nouveaux produits, les montrer aux gens, leur faire découvrir qu’il existe des tonnes de variétés de produits. C’est important de conserver ce patrimoine alimentaire en n’achetant pas seulement des produits de masse. L’alimentaire, ça permet de découvrir des peuples, des façons de cuisiner, des cultures. Et c’est le seul "domaine" où les gens s’assoient encore ensemble et discutent.
Quelles sont vos plus grandes qualités?
J’aime que les choses soient bien faites, j’aime les gens, les échanges, je suis ouvert d’esprit.
Votre plus vilain défaut?
Je suis têtu.
Vous êtes préoccupé par…
La tendance actuelle où l’aspect, la couleur et la taille d’un produit priment sur son goût. À cause de ça, on se prive de plusieurs variétés de fruits et légumes.
Est-ce difficile pour une entreprise comme la vôtre de tirer son épingle du jeu à Québec?
Non. J’ai développé beaucoup de contacts et les gens sont conscients de ce qu’ils peuvent retirer du commerce local, indépendant.
Quelle est votre devise?
Lentement mais sûrement. J’ai bâti ce commerce pierre par pierre. Il grandit bien, se développe tranquillement.
Si vous n’étiez pas en affaires, vous seriez?
J’aime beaucoup l’archéologie et l’histoire, alors je serais sûrement en train de creuser quelque part…
La Route des Indes, Marché du Vieux-Port, 418 933-2142