Vie

Saveurs : Bien manger… sous les palmiers!

Ah le Sud! Ses paysages de rêve, ses hôtels cinq étoiles, ses buffets internationaux ouverts 24 heures par jour… Oui, mais la cuisine locale dans tout ça?

Devant cette question, Roger Bérubé, de l’agence Club Aventure Voyages à Québec, entreprend plutôt l’énumération d’autres destinations bien plus gastronomiques. La France – bien sûr -, mais aussi la Chine, pour ses mets sucrés appréciés internationalement, et, curieusement, la Turquie, où les califes de l’histoire comptaient à leur service quelque 200 cuisiniers. Et le Sud, alors? Considérant la pauvreté des populations dans la plupart de nos destinations soleil – où manger est davantage une question de survie qu’un loisir -, on ne s’étonnera pas qu’il n’y existe pas vraiment de "fine cuisine". En s’éloignant un peu de son hôtel cinq étoiles, le touriste pourra toutefois découvrir – dans les rues! – les spécialités locales constituant l’alimentation des natifs de la région.

Côté République dominicaine, monsieur Bérubé nous rappelle l’importance du poulet et du riz. C’est avec enthousiasme qu’il évoque le poulet macéré des heures durant dans le lait de coco et apprêté aux épices locales. La République, ajoute-t-il, évoque également pour lui des souvenirs de fruits de mer – spécialement de langoustines – dégustés dans la région de Cabrera, à un peu plus d’une heure de Puerto Plata. Étrangement, ce sont dans les grands hôtels et complexes touristiques que l’on aura surtout la chance de déguster le poisson, habituellement réservé aux touristes.

Même histoire à Cuba, où (selon le Guide du routard) riz, poulet et porc représenteraient les piliers de la cuisine. Notre agent de voyage évoque également le classique papas con pollo – des frites et du poulet. Bien que l’île regorge de fruits tropicaux, le Guide du routard nous apprend aussi que seules les bananes, et occasionnellement la papaye et la goyave, apparaîtront au menu des restaurants. Pour le reste, on pourra toujours assouvir ses envies fruitées dans les marchés locaux.

Au Mexique, on se laissera tenter par un chili con carne (littéralement "chili avec de la viande"), un classique local pourtant d’origine… texane! Composé principalement de boeuf haché et de haricots rouges, il comblera les amateurs de mets épicés. Monsieur Bérubé conseille également d’essayer les authentiques tacos, ceux que l’on prépare le soir dans des stands au coin des rues et qui font le délice de la population locale.

Il termine d’ailleurs en nous expliquant que c’est ainsi, dans les rues, que l’on pourra le mieux s’imprégner de la culture locale et essayer des mets qui ne trouveront jamais leur égal à la carte des restaurants des grands complexes touristiques. Que ce soit dans les îles de Polynésie française où se préparent, dans des roulottes, les mets les plus variés, ou dans les ruelles de Bangkok où s’étalent les vendeurs de brochettes, on découvrira rapidement pourquoi les locaux se mettent à table non pas trois fois par jour, comme la plupart d’entre nous, mais bien cinq ou six fois.