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Le Cercle : Profil

Ils ont amélioré l’acoustique, l’insonorisation et la ventilation (qui s’en plaindra?). Ils ont dénudé un mur de brique, aménagé le sous-sol. Ils ont aussi enrichi la vocation de feu la galerie Rouje. Les quatre propriétaires du Cercle – pour la plupart issus du chic restaurant l’Utopie, juste à côté – trimaient dur lorsque Voir les a rencontrés, à une semaine du dépucelage de la scène, qui a lieu ce soir. Pendant quelques minutes, Frédéric Poitras et Bruno Bernier ont abandonné grattoirs et chaudières de plâtre pour discuter de leur nouveau bébé.

Que voulez-vous faire avec le Cercle?

Frédéric: Un bar de quartier unique qui jumellera trois grands volets. D’abord une boîte à vins disponibles au verre à des prix accessibles. Puis un volet nourriture avec Stéphane [le chef de l’Utopie], qui préparera des genres de tapas, des "tiers d’assiette" comme il se plaît à dire, aussi à des prix raisonnables. Enfin, le moteur du projet, ce sera la scène. C’est la partie qu’on reprend de Rouje, en collaboration avec les gars d’Antenne-A. En prime, il y aura de petites expos au sous-sol.

Bruno: On voulait garder la versatilité du lieu, mais ça nous semblait évident qu’il manquait un volet restauration.

C’est le petit plus qui vous distinguera des autres?

Bruno: C’est le petit plus qui sera notre grosse force. On pourra diversifier ce qu’on fait à l’Utopie, qui est un resto gastronomique. Aller vers les arts, les spectacles, ça amènera beaucoup plus de possibilités.

En tant qu’entrepreneurs, quelle est votre plus grande qualité?

Frédéric: Savoir s’entourer de gens qui ont chacun leurs points forts: musique, bouffe, vin, ambiance, etc.

Comme un cercle?

Bruno: Oui, mais c’est plus que ça. Il faut voir le cercle comme une courbe en mouvement, qui ne souffre aucune résistance, aucun poids. On veut créer un lieu où "ça coule".

Vous visez quelle clientèle?

Frédéric: Les gens qu’on voit passer sur la rue Saint-Joseph, ce sont tous des gens qu’on aimerait avoir comme clients. La clientèle cible viendra surtout à pied, je pense; elle habite Saint-Roch, Saint-Sauveur, Saint-Jean-Baptiste, Limoilou.

Avez-vous des craintes?

Bruno: Ce n’est pas une crainte au sens de "peur", mais la direction du lieu me préoccupe. Rouje n’avait pas vraiment de direction, tout s’y passait comme n’importe quoi, des choses intéressantes autant que des trucs plates. Il faudra vraiment donner une direction au Cercle, former une équipe dynamique, qui interagit. Bien intégrer les spectacles, la restauration, la galerie d’art, c’est un gros défi. C’est bien beau de parler, mais il faut que les choses arrivent.

Misez-vous plus sur la qualité du service ou celle du produit?

Bruno: Les deux sont aussi importantes. Si tu distingues certaines choses, celles que tu considères moins, t’es aussi bien de ne pas t’en occuper du tout.

Qu’est-ce qui ne jouera pas au Cercle?

En choeur: Du métal! (rires)

Frédéric: L’Impérial s’en charge bien, de toute façon. Sinon, dans n’importe quel courant, il y a toujours des trucs accessibles.

Si vous n’étiez pas en affaires, vous seriez?

Frédéric: Je ferais de la radio, comme avant.

Bruno (10 minutes après la fin de l’entrevue, pendant la séance photo): Ah, je sais! Je serais maître aïkido!

Le Cercle, 228, rue Saint-Joseph Est, 418 997-1857. Ouverture officielle le 8 novembre.