RENATA MORALES
"Je pense que si c’est vrai, c’est génial. Par contre, il faut faire attention; tu peux donner autant d’argent que tu veux, mais si l’argent est mal géré, ça ne sert à rien. S’il y a des liens entre designers et manufacturiers, ce serait génial. C’est sûr que je vais appliquer! C’est difficile de produire à Montréal pour quelqu’un qui travaille à mon niveau, et je n’ai jamais eu d’aide du gouvernement. J’ai peur qu’il arrive la même chose qu’avec Montréal mode, quand 50 M $ ont disparu."
MARIE SAINT-PIERRE
"Moi, je te dirais que c’est vraiment de bonnes nouvelles pour les créateurs, surtout ceux qui sont déjà structurés parce que c’est un fonds de soutien, pas un fonds de démarrage. Les gens qui s’occupent de ce programme-là connaissent bien les designers. Ils sont conscients des problématiques que l’on vit… C’est la meilleure nouvelle de ma carrière que le gouvernement nous ait donné parce qu’il fait confiance aux créateurs. C’est une décision qui va encourager notre industrie, qui a des difficultés, mais qui a énormément de potentiel."
PHILIPPE DUBUC
"C’est sûr que c’est une bonne nouvelle pour notre industrie; c’est une industrie qui doit être supportée par le gouvernement. Moi, il faut que je voie si ça correspond à mes besoins. J’aurais besoin d’aide sur le plan manufacturier. Il faut soutenir la confection made in Québec. Un des grands problèmes qu’on a, c’est de fabriquer nos produits ici; là, les usines ferment saison après saison. Donc, ça prend une usine de fabrication qui se spécialise dans le haut de gamme. Je ne crois pas que le scandale Montréal mode se reproduira, parce que cette aide-là est totalement gouvernementale, alors que Montréal mode était paragouvernemental. Il est temps de pouvoir faire profiter de cet argent-là aux meilleurs. J’espère que ce financement va permettre plus de collaborations entre designers et manufacturiers."
DENIS GAGNON
"J’espère que ce n’est pas juste Chabanel qui va avoir de l’aide, parce que je crois qu’on devrait investir dans le luxe, et pas dans le produit de masse. Il faut surtout encourager la création, surtout les jeunes créateurs – je pense à Rad Hourani qui a travaillé avec moi au début et qui vient de présenter sa collection à Paris. Il y a quand même du talent ici. Puis la Semaine de la Mode était bien, l’organisation, la place… Ça dépend comment ils vont distribuer, puis à qui ils vont donner. Moi, je voudrais qu’on m’aide à repartir ma marque; j’aimerais avoir au moins une couturière à temps plein. Et c’est sûr que j’aimerais ça trouver quelqu’un pour m’aider à faire de la vente, etc., mais ça prend des sous, et moi, je n’en ai plus."