En pleine semaine de mode, on joint Mylène Bélair, par téléphone, à sa petite boutique-atelier de la rue De Castelnau. La jeune femme se prépare à participer, pour la troisième fois, à l’événement le plus fashion de la métropole. "C’est une belle vitrine, explique la créatrice. Il faut rappeler aux clientes que nous sommes là, parce qu’elles sont sollicitées de toutes parts. Qui plus est, c’est important de montrer au milieu qu’on existe."
Et le lendemain, lors du défilé de sa collection printemps-été 2008, le milieu a vu: il a remarqué des fringues essentiellement noires, blanches et anthracite, des coupes épurées et du mouvement marqué par des points de couture savamment distribués pour retenir le tissu en des endroits bien précis. Et certains journalistes, qui visiblement ne connaissaient pas la créatrice, se sont étonnés devant tant de simplicité.
Or, Mylène Bélair, qui prête la première lettre de son patronyme à sa collection, n’a jamais fait dans la frange, la dentelle et le froufrou. On pourrait même dire qu’à vue de nez, ses créations, sur un cintre, paraissent trop simples. "La recherche est dans le design, les coupes et la qualité des étoffes", résume la designer, fana d’architecture allemande du 20e siècle, dans laquelle elle trouve une intarissable source d’inspiration. "En fait, mon style évolue saison après saison, mais j’explore presque toujours le même thème que je tente de pousser plus loin. Pour le printemps, par exemple, je me suis concentrée sur le mouvement. Je me suis demandé comment le créer sans faire des ajouts de tissus, mais en moulant les formes de base, pour que la dynamique demeure, même lorsque la silhouette est immobile."
POUR LA WORKING GIRL
Jamais trop échancré ou trop court, sans détails excentriques, les vêtements griffés Mylène B. plaisent évidemment à la working girl qui a envie d’un look étudié sans pour autant faire de sa tenue le sujet de discussion des 5 à 7 du jeudi. "Mais les gens qui ont l’oeil remarquent la richesse des détails de mes pièces. Et le plus beau, c’est que ce sont des pièces qui ne vieillissent pas, parce que les coupes et les coloris sont classiques", ajoute Bélair.
Pour l’automne, elle a créé quelques gauchos larges à porter sur un collant texturé, des pantalons amples et chic affublés de tops souples auxquels on superpose une petite veste à manches capes, de petites robes que l’on choisit un brin trop grandes et des vestons, cintrés au buste et ouverts devant. "Il s’agit d’une toute petite collection noire et grise, de tricots et de lainages. Elle comporte peu de pièces parce que j’ai eu mon premier bébé… et que j’ai pris du temps pour m’en occuper!"
POINTS DE VENTE
Atelier-boutique Mylène B.
501, De Castelnau Est
Tél.: 514 384-8583
Info et autres points de vente: www.myleneb.com
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C.V.
Mylène Bélair opère de sa boutique, dans Villeray, depuis trois ans et demi, avant quoi, elle produisait et vendait sa collection depuis chez elle. En 2002, elle a complété une formation en prêt-à-porter à l’École des Métiers du Faubourg avant de collaborer avec Christian Chenail pour Muse. Depuis peu, le label Mylène B. circule un peu partout au Canada. Ses espoirs en ce qui concerne sa marque? "Que celle-ci soit assez connue pour que je puisse enfin en vivre!"