Il faut dire qu’avec plus de 200 exposants, et au-dessus de 20 000 visiteurs attendus, l’événement fait figure d’incontournable dans le domaine. L’objectif est simple: donner de l’information de pointe sur l’éducation et l’emploi, et ce, pour tous les types de publics. À prévoir, selon les organisateurs: une bonne visite de deux heures, question d’avoir le temps d’exploiter au maximum les ressources disponibles. C’est que tous les acteurs en la matière seront présents: des institutions d’enseignement aux ordres professionnels, en passant par les groupes d’aide à l’emploi ou la fonction publique.
Devant tout cela, un seul constat est possible: de tout, pour tous, selon la directrice générale du Salon Éducation Emploi, Pascale Clément. "Il y aura de l’information à la disposition des jeunes qui sortent du secondaire, qui vont au cégep. Celui qui est en recherche d’emploi pourra aller valider ses choix auprès des spécialistes. L’adulte en réorientation de carrière sera en mesure d’aller chercher de l’information pour ou sur le marché du travail", explique-t-elle.
Mais l’objectif n’est pas le recrutement, indique-t-elle: "On est là pour parler de ce qui s’en vient et des besoins en matière de main-d’oeuvre." Mais on peut tout de même apporter son curriculum vitæ, question de le faire valider par des spécialistes. "En matière d’emploi, il faut se donner des outils pour mieux se vendre", rappelle Mme Clément. Et peut-être que l’on sera en mesure de glaner ici et là des contacts, des ressources, des idées pour nous aider dans la recherche d’un emploi.
De leur côté, certains exposants promettent des stands plutôt spectaculaires. C’est le cas notamment de la Commission de la construction du Québec, qui mettra en place un véritable chantier. "Ils ont réservé 20 espaces. Ce sera vraiment impressionnant de voir le déploiement que la Commission effectuera", observe Pascale Clément.
D’un exposant à l’autre, les visiteurs seront en mesure d’aller chercher un maximum d’information, "quel que soit leur horizon", précise la directrice. "Ça concerne tous les rouages de l’éducation: professionnel, technique et scientifique."
Une nouveauté également à signaler au sein de l’édition 2007 du Salon Éducation Emploi: l’intégration d’Imagine! L’événement de l’innovation. Depuis 13 ans, l’activité vise à sensibiliser les jeunes aux carrières en sciences et en technologies, ainsi qu’aux formations dans ces domaines. On promet notamment la présence d’entreprises telles Ubisoft, Medicago et Crocs. "Imagine aura un petit espace cette année, qui va prendre plus d’ampleur au fil du temps", note Mme Clément.
S’ajoute à cela une programmation de conférences aux sujets fort variés. Citons une histoire du temps par Richard L. Lachance de chez Teraxion ou une série sur différentes facettes du domaine de l’emploi chapeautée par Septembre Éditeur. Pour plus de détails: www.saloneducationemploi.com
DOMAINES EN DEMANDE
De manière générale, la situation liée à l’emploi est bonne dans la Vieille Capitale, tous domaines confondus, avec un taux de chômage totalisant moins de 5 %. Pour savoir quels emplois sont en grande demande dans la région, les spécialistes d’Emploi-Québec suggèrent de se référer à leur site Internet Tout pour réussir (www.toutpourreussir.com), un index précis des métiers en demande.
Grâce à cette ressource, on peut dénicher une belle variété d’emplois à considérer. Par exemple, dans le domaine de la santé, des métiers tels hygiéniste dentaire, technicien de laboratoire médical ou divers types d’aides-soignants sont mis de l’avant. Dans le commerce, on semble tout particulièrement à la recherche d’acheteurs, d’évaluateurs ou encore d’experts en sinistres. Ceux qui sont attirés par la construction cibleront plutôt des emplois comme monteur de lignes électriques ou technicien en dessin. Dans le domaine du transport, le métier "en vedette", selon Emploi-Québec, est celui de mécanicien et réparateur pour tous véhicules, de l’automobile à l’autobus en passant par le camion. On cherche également des techniciens en chimie, des électromécaniciens, des techniciens en génie mécanique.
À travers tout cela, les économistes d’Emploi-Québec préfèrent ne pas cibler un emploi plutôt qu’un autre. Pour bien s’orienter dans le milieu de l’emploi et observer les tendances, c’est surtout par secteur qu’il faut procéder plutôt que par profession.
Selon le rapport Le Marché du travail dans la Capitale-Nationale. Perspectives professionnelles 2006-2010, l’équipe d’Emploi-Québec notait, entre autres, que "la croissance de l’emploi sera plus marquée dans les entreprises axées sur les services". Parmi les secteurs d’activité pour lesquels on prévoit des gains, on parle notamment des soins de santé et de l’assistance sociale, du commerce, des services professionnels, scientifiques et techniques, de la finance et des assurances, des services aux entreprises, de l’hébergement et de la restauration, ainsi que de l’information, de la culture et des loisirs.
Emploi-Québec estime que 17 800 emplois seront créés dans la région pour 2006-2010, soit une hausse annuelle moyenne de 1 %, comparativement à 1,2 % pour l’ensemble du Québec.
Par ailleurs, les campagnes liées aux programmes de formation font actuellement la promotion toute particulière des métiers nécessitant une formation professionnelle ou technique, comparativement à une formation universitaire. Ainsi, selon les statistiques du ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles du Québec, 26,9 % des emplois vacants se retrouveront dans les professions associées au niveau de compétence technique, 30,7 % au niveau intermédiaire, 18,9 % au niveau professionnel, 15,7 % au niveau élémentaire et 7,8 % à la gestion.