Une tournée sur la côte est italienne m’a permis de faire une immersion dans les vignes d’une région souvent oubliée: les Abruzzes. Et comme par hasard, un certain coureur de Formule 1 possède un domaine de 32 hectares là-bas; vous connaissez sûrement Jarno Trulli? Ce dernier partage sa passion entre son volant chez Toyota et ses ceps de montepulciano et de trebbiano (cépage vedette des Abruzzes).
Est-ce une autre personnalité connue qui veut afficher sa fortune en bouteille? Car de multiples vedettes sportives, de la politique, du cinéma et de la chanson nous ont prouvé depuis les dernières années qu’ils pouvaient embouteiller du jus chétif, maigre et assez squelettique.
Le Château Trulli (Podere Castorani) nous a reçu de bien belle façon, mais ce qui m’intéressait en tant que curieux épicurien que je suis, c’était de goûter les 22 cuvées signées du coureur. À ma grande surprise, une constance épatante était au rendez-vous dans la bouteille, du vin de début de gamme baptisé Majolica aux cuvées intermédiaires nommées Coste Del Plaie et Podere Castorani, jusqu’à la grande cuvée appelée Jarno. Rien ne nous a laissé sur notre appétit!
Le village natal de Jarno est Pescara, en bord de mer. L’homme a grandi là-bas et son domaine viticole y est aussi situé, à 350 mètres d’altitude. Les collines et la végétation présentes en Abruzzes ressemblent beaucoup à la bucolique Toscane (où on élabore les fameux chiantis!). Même son de cloche pour les vins, ils ont un profil assez sudiste avec des émanations rappelant souvent l’olive noire, les tomates séchées et les effluves balsamiques.
SUGGESTION DE LA SEMAINE
Je lève mon verre cette semaine à une des cuvées de Jarno Trulli, un produit fringant, enfantin et juteux: le Majolica 2006 en appellation Montepulciano d’Abruzzo. Il s’agit d’un rouge de plaisir qui saura agrémenter vos dégustations hédonistes. Donc un vin simple et sans flafla qui devra être servi assez frais; vous lui donnerez ainsi vigueur et fruité. Un petit 13 $ et des poussières bien investi, alors gâtez-vous!