Vie

Épiceries : Orient express

Il n’y a pas de quartier chinois à Québec? Ce n’est pas une raison pour s’empêcher de cuisiner asiatique. Toujours soucieux de vous faciliter la vie, Voir a répertorié quatre épiceries qui offrent bien plus que de la sauce aux prunes VH.

L’utile: Aliments Toyo (Place Naviles, ch. Quatre-Bourgeois)

Dans cette épicerie aux déconcertantes teintes de vert, on s’approvisionne en produits chinois, japonais, thaïlandais et vietnamiens, mais aussi en mets à emporter (sushis, beignets aux crevettes, poulet du général Tao…). Outre les habituels vinaigres, sauces et conserves, Toyo tient des pâtes originales (vermicelles aux carottes ou aux épinards), une grande variété de farines, des boulettes de porc et du galanga (gingembre thaï) congelés, quelques fruits frais ainsi que des produits plus surprenants tel du caviar de capelan. Ceux qui cuisinent épicé seront ravis par les contenants de 4 kg de sambal oelek (sauce piment-ail). Mention honorable à l’impressionnante allée de nouilles instantanées et à la généreuse sélection de friandises (dont du calmar séché…?). À noter: la souriante caissière partage des idées de recettes avec les clients.

L’hétéroclite: Épicerie orientale Mai Thanh (rue Saint-Vallier O.)

On perd un peu sa contenance en entrant dans ce joyeux bordel où on trouve de tout et bien plus qu’un ami: savons, woks à 18 $, lampes, cigarettes, gougounes… Rassurez-vous, il y a aussi de quoi cuisiner. On déambule donc – au son de California Dreamin’ – parmi les étalages et les paniers regorgeant de produits de base ou d’exception, comme les oeufs de canard salés et les conserves de poisson à tête de serpent mariné. On salive devant les limes confites, les gummies à la mangue et les arachides enrobées de crème de coco qui côtoient les Snickers dans le rayon sucreries. L’endroit offre aussi du riz en poche de 20 kg (petits garde-manger s’abstenir), quelques fruits et légumes (manioc, fruits du dragon, citronnelle), des fines herbes (dont du cumin frais, une rareté!) et quelques plats à emporter (12 rouleaux pour 5 $, qui dit mieux?). À noter: ils taillent aussi des clés.

La fraîche: Épicerie Lao-Indochine (rue des Oblats)

Ici aussi, on saute sur l’incroyable aubaine de 12 rouleaux pour 5 $ (si vous aimez ceux du Sushi Taxi, vous êtes au bon endroit). Mais on y va surtout pour faire le plein de fruits et légumes frais: durians, longans, kakis, pomelos, papayes, noix de coco, manioc, gai choy, choy sum, brocoli chinois, citronnelle, curcuma, sans oublier les fines herbes. L’épicerie tient parfois de la canne à sucre, un événement en soi dans la capitale. Au frigo, on dégote des pousses de bambou et du canard laqué, et dans le congelé, du caviar de poisson volant, des dumplings, des calmars et des estomacs de boeuf. On apprécie le classement des articles par pays et l’énorme choix de pâtes de curry et de produits séchés: champignons, chilis, chrysanthèmes… On se promet aussi d’essayer les mangues vertes en pickles. À noter: l’épicerie est attenante à un casse-croûte thaï.

La dépanneuse chic: Maison thaïlandaise (coin Salaberry-René-Lévesque et Cap-Rouge)

Qu’on soit pressé ou en manque d’idées, on adopte illico les délicieux mets préparés et ensachés sous vide qu’on n’aura qu’à plonger dans l’eau bouillante une fois chez soi. Les proprios, qui ont suivi des cours de cuisine en Thaïlande, préparent des mets authentiques, très peu adaptés – sinon un peu moins épicés. Poulet aux arachides, soupe crevettes coco, won-ton frits, boeuf Panang, porc caramel et autres tilapia au curry vert sont tous sans glutamate monosodique. Yé! On trouve aussi dans cette boutique – de loin la mieux décorée et la plus chaleureuse – quelques produits d’épicerie provenant de la Montagne dorée: sucre de palmier, pâte de tamarin, chips de bananes sucrées, galettes de sésame aux arachides, etc. À noter: la gamme variée de thés chinois et japonais – vert, jasmin, Oolong, blanc, etc.