Vie

Squash : Loin de la faute de goût

Invariablement, la réaction est la même: "Hein? Tu joues au squash? C’est pas un sport de vieux bourgeois, ça?" Que nenni!

C’est pas parce qu’on s’enferme dans un espace clos avec un polo et des petits shorts blancs trop courts qu’on est nécessairement de la bourgeoisie. Bien au contraire! Loin de la faute de goût, ce sport très populaire auprès des yuppies des années 80 fait présentement un retour en force. Pour ceux qui s’inquiéteraient de leur image de hipster, disons qu’au chic Club de tennis et squash Le Montcalm (dont le slogan est "Convivial pour la vie"), on croise aussi des jeunes tatoués, des percés, des comédiens et même, parfois, un scénographe… C’est tout dire! Mais au-delà du look, il y a le sport. On a donc demandé au pro de l’endroit de nous faire une initiation en trois leçons faciles.

PREMIÈRE LEÇON: LE SQUASH SE JOUE VITE

Suffit de le demander à notre photographe Larry Rochefort. Vendredi matin, pas trop réveillé, on l’a enfermé dans un court avec Pierre Samson – qui dirige l’Académie de tennis et de squash Pierre Samson – et votre humble moi-même afin de faire des clichés d’un petit match amical. Après quelques échanges, le photographe se rebiffe: pas facile de saisir les joueurs en action.

En effet, la petite balle de caoutchouc noire tape les quatre murs à la vitesse grand V. "Le squash est un sport extrêmement rapide et exigeant sur le plan cardiovasculaire, explique Pierre Samson. L’engagement moteur est énorme. On calcule que sur une heure de jeu, on passe près de 55 minutes en mouvement. En comparaison, on est pratiquement trois fois moins actif au tennis." Le squash est ainsi vu par les entraîneurs comme une activité physique très intense, au même titre que la boxe ou le spinning. "Pour cette raison, je ne conseille pas le squash à des gens qui veulent se remettre en forme", ajoute Samson.

DEUXIÈME LEÇON: IL EST FACILE DE COMMENCER À JOUER AU SQUASH

"Contrairement au tennis, on peut commencer le squash sans vraiment suivre de cours, précise le pro. La technique de base s’assimile facilement. Le fait de jouer entre quatre murs rend le sport beaucoup moins restrictif et, par le fait même, moins frustrant. On n’a pas besoin de consacrer des heures à pratiquer son service pour être en mesure de mettre une balle en jeu."

Effectivement, dès les premiers échanges, on arrive à être pas trop mauvais. Après un an de jeu, votre humble pensait même être en mesure de manier la raquette de graphite convenablement. Le petit match de vendredi matin lui a servi de rappel à l’ordre: la langue à terre, le coeur dans la gorge, les genoux sur les lattes de bois franc, il s’est vite fait prouver par le pro qu’il y a toujours place à l’amélioration. "Si on prend plaisir au jeu, on peut suivre quelques cours. La technique est relativement simple, le mouvement de raquette se trouvant quelque part entre le badminton et le tennis. On peut par contre gagner beaucoup en stratégie… pour faire courir son adversaire au lieu de courir soi-même!"

TROISIÈME LEÇON: LE SQUASH EST UN SPORT ACCESSIBLE

Contrairement à ce qu’on peut penser, on n’a pas besoin d’avoir une fortune cachée dans un paradis fiscal off-shore pour jouer au squash. L’équipement de base coûte relativement peu. Une raquette de débutant en graphite s’achète pour une soixantaine de dollars, les espadrilles au même prix, et on trouve des lunettes de sécurité pour environ 20 $.

L’accès au terrain est également raisonnable. Si les étudiants universitaires jouent gratuitement au PEPS, les autres peuvent se trouver un club privé pour pas trop cher. Au Montcalm, par exemple, les membres jouent à volonté pour 33 $ par mois. Si on en fait 10 heures par mois… ça revient pas mal moins cher la fois que de louer un film! Et vlan! dans les dents du préjugé sur la bourgeoisie!

Club de tennis et squash Le Montcalm et Académie Pierre Samson
418 687-1250