Vie

Chalets : Cocons nature

Le chalet en bois rond d’aujourd’hui, très loin de la cabane d’antan, devient le théâtre où votre créativité s’exprime en toute liberté.

INTÉGRER L’EXTÉRIEUR

Sensibles à la nature, les gens veulent un chalet qui s’y intègre, mais dont l’intérieur s’approprie visuellement ce qui l’entoure. Aujourd’hui, même si le chalet est toujours un refuge chaleureux, notre besoin de communication a ouvert le nid douillet sur l’extérieur. Ainsi, les pièces sont de moins en moins cloisonnées et l’espace intérieur est intelligemment distribué: chaque pièce n’est plus réservée à une activité unique. Tout le petit monde cohabite dans une joyeuse ambiance.

Pour augmenter la sensation d’espace, on agrandit aussi les surfaces vitrées, avec de larges fenêtres horizontales qui offrent une vue panoramique sur le paysage, des portes transparentes, un plafond cathédrale et des puits de lumière qui donnent un effet de hauteur, offrent des vues multiples et baignent l’espace habité d’une clarté naturelle tout au long de la journée. Eh oui, après le cocooning, le hiving, style où l’espace, le confort et la convivialité prédominent, est bel et bien à notre porte.

EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE RECHERCHÉE

Aujourd’hui, quand on décide de construire son chalet ou de le rénover, il est une dimension que l’on peut difficilement ignorer: le respect de l’environnement. Même s’il y a encore des progrès à faire dans ce domaine, de plus en plus de particuliers opèrent un retour aux sources en choisissant minutieusement des matériaux nobles, écologiques et disponibles sur le marché local.

Le bois torréfié en est un exemple. C’est un produit durable qu’un traitement thermique a rendu plus imperméable et plus résistant à la pourriture. Il ne contient aucun produit chimique et constitue un matériau parfaitement sécuritaire pour la santé des utilisateurs. Et puis, la torréfaction peut se faire avec des essences de bois d’ici et dans des usines locales. Le bambou est également un matériau de choix car il limite la coupe d’arbres à croissance lente.

En matière d’énergie, on opte souvent pour des poêles à combustion lente, mais des systèmes plus avancés et révolutionnaires en énergie alternative comme l’énergie solaire, géothermique ou radiante se font aussi une place au chaud dans nos chalets. Ces choix judicieux améliorent considérablement le confort des usagers et contribuent au développement durable exigé par notre société moderne.

COMBINAISON DE STYLES

Les chalets de bois massif nécessitent des techniques traditionnelles de construction qui allient esthétique, authenticité, solidité et sécurité. Mais aujourd’hui, le mélange de styles et de matériaux est la règle à suivre. On joue sur les contrastes en intégrant au bois des matières beaucoup moins "chaudes" telles que le métal, l’acier inoxydable, le verre givré ou le chrome. Dans la salle de bain, les éléments sont très épurés, d’un blanc immaculé (remarquez, c’est indémodable), mais des paniers en osier, des tabourets et autres petits meubles en bois peint s’y invitent également. Côté foyer, le poêle traditionnel troque sa couleur charcoal pour un revêtement émaillé vert, jaune ou rouge. Les poutres apparentes, peintes en brun commercial et ornées de boulons chromés, apportent une touche industrielle follement originale.

LE SHABBY CHIC

Une lampe surmontée d’un abat-jour en acier chromé, posée sur une chaise d’extérieur repeinte en blanc faisant office de table de chevet, un anachronisme? Non. Pas plus qu’un mobilier de salle à dîner de style gothique en noir et blanc, agrémenté de chandeliers baroques, le tout disposé sur un plancher en bois brut à l’aspect vieillot. Lancé dans les années 80 aux États-Unis, le shabby chic est aujourd’hui en pleine expansion. Le blanc y est prépondérant, mais s’accommode volontiers de touches colorées ou de motifs fleuris. On fait du recyclage en détournant la fonction originelle d’un vieux meuble ou d’un tissu. Ainsi, le chalet reflète plus que jamais notre personnalité. Alors pour le décorer à moindres frais, lui donner une confortable touche vintage, pourquoi ne pas aller chiner chez les brocanteurs et dénicher le vieux confiturier qui n’attend qu’un coup de pinceau pour renaître?