Vie

Coolers de dépanneur : J'ai testé… les drinks de dépanneur

Notre chroniqueur bars s’est fixé la mission d’organiser un party autour d’une sélection psychédélique de coolers de dépanneur. La rédaction décline toute responsabilité des conséquences!

Quoi qu’il advienne de l’humanité, nous sommes prêts pour la prochaine grève des employés de la S.A.Q. N’écoutant que notre courage, nous nous sommes rendus au Couche-Tard situé rue Rachel, un peu à l’est de De Lorimier, où une sympathique caissière nous a aidés à choisir d’la boisson. Vous les avez déjà vus: alignés dans le frigo, à côté de la bière, ils sont une "alternative" au houblon et mettent de l’avant un emballage criard et des couleurs assez peu naturelles. Nous avons décidé de les tester pour vous.

Ainsi munis de nos bouteilles aux couleurs vives, d’un sac de Cheetos et d’un peu de Perrier, pour éviter un mal de tête carabiné le lendemain, nous avons risqué notre foie pour la science. Ont pris part à l’expérience Mélissa Lafrenière, designer; Romeo Kardec, D.J.; Dominic Gauthier, photographe; et moi-même, journaliste et aventurier.

DÉGUSTATION

Première bouteille au banc des accusés: Poppers Wild Ice, format 650 ml, "Arôme de vodka", 7 % d’alcool. D’un bleu vif, le liquide inquiète. Dom, le photographe, a l’impression que l’on a "versé du sirop dans sa bière". Kardec trempe sa Cheetos dedans.

Vient ensuite le Johnny Bootlegger saveur "pomme verte", une bouteille en forme de flasque dont le pourcentage s’élève à 12 %. Tant de force dans un si petit contenant étonne. Kardec s’écrie: "Ça goûte le maquillage." Tout le monde fait la grimace. Il y a aussi une saveur "melon", que nous essayons aussitôt. C’est le sucré-salé à son pire. Kardec trouve que ça lui rappelle le spray net aux fraises. Mélissa conclut: "Ils ont oublié de mettre le melon d’eau."

Pour éviter un enivrement trop rapide, nous optons ensuite pour l’Octane 7.0, une "boisson énergie alcoolisée" qui s’avère en fait être "un genre de Red Bull". La bouteille est vite vide.

Puis trois contenants en plastique attirent notre attention. Il s’agit des trois saveurs existantes de Mojo – une boisson au guarana à 7 % d’alcool. Les bouteilles sont décorées de jolis dessins. La saveur "Spin" est extrêmement sucrée, "comme du Cherry Blossom, mais sans chocolat", commente Kardec. Je trouve pour ma part que c’est le Rev du pauvre. Le "Liquid" remporte la palme du "Dairy Queen de l’alcoolo". Mélissa trouve que le "Rhythm", dernier que nous essayons, goûte les bonbons dilués dans la bière.

Il ne reste que deux bouteilles avant de conclure cette difficile épreuve. De la marque DJ Trotter, nous commençons par le Peach Schnapps, une concoction à 14 % dont l’étiquette proclame: "Original". Je trouve ça pas si mal, mais Kardec fait la grimace et dit: "C’est comme si le vrai Peach Schnapps avait passé une nuit en prison pour avoir troublé la paix." Vient ensuite le Coconut Drive, son cousin à saveur de noix de coco. Mélissa tranche: "Pas de parasol à drink pour cette crap." Kardec renchérit: "La bouteille ferait un beau chandelier."

Tous ces drinks sont à base de liqueur de malt, ils ont donc un arrière-goût plus ou moins prononcé de bière. Pour des raisons législatives, tout autre alcool doit être vendu par la S.A.Q. Pour la finesse, on repassera, donc, et comme le dit Kardec en conclusion, légèrement éméché: "Je préférerais la plupart de ces drinks en suppositoires."