Passionné de plein air et de tourisme durable, Frédéric Asselin a contribué à mettre sur pied un modèle de coopérative de solidarité unique. La majorité des sentiers pédestres de la Vallée Bras-du-Nord ont en effet été tracés par des jeunes en réinsertion. Quand plein air et intervention sociale s’allient.
La Vallée Bras-du-Nord, c’est quoi?
"Deux choses. D’abord un centre récréotouristique dont la force réside dans le réseau de sentiers en montagne (pédestre, équestre, raquette). On a d’ailleurs gagné le prix Sentiers-Québec 2006. On offre aussi du traîneau à chiens, du canot; la rivière est accessible aux familles, contrairement à celle du Parc de la Jacques-Cartier, par exemple. Parallèlement, on développe un réseau d’hébergement: refuges, yourtes, chalet, campings. Mais ce n’est pas un Tremblant qu’on veut faire. On veut quelque chose d’ancré dans la communauté, d’authentique, qui aura des répercussions sur le développement de la région à plusieurs niveaux: économique, touristique, social.
La Vallée Bras-du-Nord est également une coopérative de solidarité qui collabore avec les jeunes en réinsertion, mais aussi avec les propriétaires de terrains, les industriels forestiers et les fournisseurs de services comme Dion Moto pour les canots ou l’Auberge La Bastide."
Le petit plus qui vous distingue?
"Mis à part notre modèle de développement, la proximité des grands centres. Et je crois que l’imposant réseau de sentiers de vélo de montagne qu’on est en train de développer va aussi nous distinguer. On travaille très fort là-dessus."
En tant qu’entrepreneur, votre plus grande qualité?
"Le leadership: savoir amener une vision, rassembler les gens autour d’une idée."
Que préférez-vous de votre travail?
"Tout l’aspect créatif. Je me garde le repérage: je vais sur le terrain voir d’autres parcs, et il me vient plein d’idées. C’est une chance exceptionnelle que j’ai de pouvoir développer une place viable comme ça. Y a beaucoup de choses à faire dans Portneuf. C’est une région magnifique et très dynamique."
Vous êtes préoccupé par…
"Le financement. On dit qu’un parc, ça prend au moins 10 ans à développer. Souvent, tu te fais soutenir financièrement les premières années, puis les gens te laissent tomber juste avant que tu arrives à maturité."
Que souhaitez-vous pour l’avenir?
"Que le Bras-du-Nord rayonne, que ce soit une force en plein air, qu’il attire même des Américains qui viendraient y faire du bike. J’aimerais aussi que notre modèle de développement et de gestion soit mondial. Bref, que les deux volets soient hot."
Quelle est votre philosophie de travail?
"Avoir une job qui a du sens et qui est passionnante."
Si vous n’étiez pas d.g. du Bras-du-Nord, vous seriez?
"Je fais la job parfaite pour moi. La nature en fait partie, mais c’est aussi politique, en un sens. J’ai la chance de laisser ma trace en faisant de l’intervention."
Vallée Bras-du-Nord, Saint-Raymond, 337-2900,
www.valleebrasdunord.com