Le bébé à naître vient de monopoliser ce qui devait être votre bureau? Le matin, une file indienne se forme à l’entrée de votre unique salle de bain? Tout s’écroule lorsque vous ouvrez votre placard? C’est maintenant une évidence, vous avez besoin d’une plus grande maison.
Lorsque vous avez acheté votre première maison, l’équation était simple. On ne renouvelle pas le bail de l’appartement et on a simplement à emménager dans son chez-soi. Ici, la situation se complique un peu. Vous avez déjà une résidence et le jeu de "l’oeuf ou la poule" débute. Devez-vous vendre votre maison et ensuite partir à la recherche du nouveau toit ou plutôt, faut-il acheter la nouvelle maison et ensuite vendre votre résidence actuelle? En fait, les deux options sont réalistes, tout dépend de vous.
Jean-François Toutant, agent immobilier pour le groupe Royal Lepage, mentionne que dans un cas comme dans l’autre, l’acheteur d’une deuxième résidence fera face à certains risques. "Si l’on vend notre maison sans avoir une propriété qui nous attend, il faudra peut-être trouver un lieu temporaire pour deux ou trois mois, selon les dates de disponibilité de la future maison." Ceux que l’idée de faire un peu de "camping" terrorise préféreront se tourner vers l’offre d’achat conditionnelle. Par contre, M. Toutant met ici un bémol. "Lors de cette offre, l’acheteur ajoutera une clause mentionnant que si à une date donnée sa maison n’est pas vendue, l’achat de la future maison n’aura pas lieu." Certes, cette clause peut sembler bien accommodante pour l’acheteur, mais elle peut aussi causer quelques ennuis.
"Pour le vendeur, cette clause signifie que la vente pourrait être annulée d’ici quelques mois et que la maison reviendrait alors sur le marché immobilier. Ces offres paraissent donc moins sérieuses. Aussi, un vendeur faisant face à une offre d’achat conditionnelle pourrait être moins tenté de négocier son prix à la baisse vu le risque que cette clause peut engendrer."
À VENDRE
Selon M. Toutant, 77 % des acheteurs potentiels magasinent leur maison sur Internet. Il est important d’accompagner votre annonce d’un maximum de photos car les gens aiment voir ce qui les attend. La localisation, le prix, l’âge de la maison, sa superficie et son état sont les critères qui définiront le choix final d’un acheteur. Pour fixer un prix, selon M. Toutant, il faut être réaliste. "Souvent, les vendeurs tentent de quantifier le temps qu’ils ont passé à s’occuper des lieux. Ils deviennent très émotifs et seront alors tentés de surévaluer leur demeure. Il faut se fier aux résidences qui ont été vendues dans le même quartier au courant des dernières années pour fixer un prix conforme à la réalité."
Afin de maximiser les chances de vendre à votre prix et rapidement, Jean-François Toutant mentionne quelques trucs. "Tout ce qui est brisé, même une poignée de porte, doit être réparé. Repeindre une pièce ou changer le comptoir de la cuisine ne coûte pas excessivement cher et redonnera beaucoup de lustre à votre maison."