VÊTEMENTS TECHNIQUES OU PRÊT-À-PORTER
Il fut un temps où les vêtements de plein air étaient très à la mode en ville. Finie la tenue d’hiver unique et vive la séparation des corps, avec vêtements "techniques" pour faire du sport en hiver, et retour du prêt-à-porter pour sortir… en ville! On peut toujours "pratiquer" le magasin (de plein air) unique, puisque tous ont leur gamme spécifique de prêt-à-porter hivernal !
LE RETOUR DE LA LAINE
Elle n’avait pas complètement disparu de la panoplie de l’amateur de plein air, mais on parle ici de la laine mérinos, du mouton du même nom, à la toison longue, bien plus douce au toucher. Avantages: la chaleur, même mouillée; une bonne évacuation de l’humidité et une fibre très mince, donc légère. On la retrouve désormais partout, des bas aux sous-vêtements, en passant par les gants. Bouillie, la laine mérinos est utilisée pour des chandails et même des manteaux en prêt-à-porter, très coupe-vent.
LE DUVET TOUJOURS IN
En manteau court, style doudoune, comme en intérieur de sac de couchage, le duvet (en plumes) est un indémodable pour les grands randonneurs d’hiver. Léger, chaud, très compressible, naturel, il fait le bonheur des sportifs, à l’arrêt en ski de fond comme pour les dodos en refuge. Son défaut? Perdre sa capacité d’isolation s’il est mouillé… Il n’a toutefois guère de bon concurrent, car la fibre synthétique s’avère plus lourde et nettement moins compressible. En version urbaine, le duvet fait fureur sans manches, mais aussi en manteau long.
100 % IMPERMÉABLES
Membrane coupe-vent et imperméable révolutionnaire pour manteaux, habits pour ski alpin ou ski de longue randonnée, gants, voire bottes d’hiver, le Gore-Tex a été beaucoup imité. S’il reste un incontournable en plein air, son défaut est la respirabilité. Dans la gamme des tissus microporeux, North Face a développé le HyVent, lui aussi 100 % imperméable mais plus respirant, alors que Gore-Tex lançait le proshell, tissu à trois plis plus léger, plus souple et plus respirant.
SOFTSHELL
Apparus il y a six ans, les vêtements fabriqués avec ce tissu extensible font toujours fureur. On aime leur coupe ajustée, qui suit le corps en mouvement, leur confort et leur respirabilité. Utilisé en épaisseur très mince pour le ski de fond, la raquette et les activités aérobies, par-dessus un sous-vêtement, en veste et pantalon, le vêtement en softshell est une belle alternative au nylon, versatile à souhait, coupe-vent léger et portable en toutes saisons. Certaines compagnies – comme Chlorophylle avec un manteau pour femmes – l’ont même intégré dans leur gamme de prêt-à-porter. Une autre compagnie québécoise, Pleau, l’utilise pour ses gants et chapeaux.
LE POLAR MOINS POPULAIRE
Le gros polar a fait son temps, remplacé par de plus légers et plus chauds, utilisés, par exemple, en deuxième couche pour le ski de fond. Patagonia opte notamment pour un polar à poils plus longs, léger, bien isolé et extensible.
PANTALONS HYBRIDES
Après les voitures hydrides, voici les pantalons hybrides, façon Louis Garneau, populaires en ski de fond: coupe-vent à l’avant et respirants à l’arrière. Certaines parties sont bien moulantes, d’autres lâches, en tissu extensible, voire laminé, lycra et polar. Ultra-confortable!
SOUS-VÊTEMENTS SANS COUTURE
Pièce essentielle d’un système multicouche pour vivre en extérieur, le sous-vêtement est dominé par la fibre synthétique, mais la laine mérinos entre dans la danse! À noter: plusieurs fabricants font un effort louable pour limiter les coutures, cause de frottements désagréables.
LES ANTIBACTÉRIENS
C’est le terme à la mode pour désigner les tissus traités pour éliminer les bactéries causant les odeurs, forcément mauvaises quand on fait un effort! Reine du sous-vêtement, la fibre synthétique a eu du mal à trouver comment ne pas les retenir. Plusieurs fabricants ont finalement trouvé la solution miracle! Patagonia utilise, par exemple, un polyester capilene, tandis que d’autres introduisent une fibre d’argent dans leurs tissus.
BAS SANS PLIS
Rien de très nouveau dans ce monde. On s’attache surtout au tissage pour réduire les plis au minimum, avec des parties plus "coussinées" et moins de coutures. Pour éviter les ampoules.
GANTS
En membrane nylon ou Gore-Tex pour le ski alpin ou la longue randonnée en ski de fond, le gant prend, lui aussi, la tangente softshell, pour cause de meilleurs ajustements, minceur et légèreté, au risque de perdre en imperméabilité. Le sous-gant, dit liner, s’adapte aussi: après le polypropylène et la soie arrive sur le marché le sous-gant en laine mérinos très fine! Pour la ville, elle s’incruste aussi dans le décor, via la mitaine en laine bouillie, feutrée et isolante, avec paume en cuir (Ibex).
TÊTE AU CHAUD
Si le bandeau est idéal pour laisser échapper la chaleur en ski de fond, pour d’autres activités, la tuque demeure l’accessoire indispensable. Celle en acrylique doublée en polar est toujours à la mode, alors qu’un petit nouveau, le chapeau Pleau, fait une entrée remarquée dans sa version nylon-coupe-vent avec oreillettes ou en softshell avec rebord.
Le Yéti
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