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Survivre au Boxing Day : Survivre aux soldes

Oui, oui, on a compris le principe: les soldes ne sont qu’une autre belle façon de nous faire cracher le cash. N’empêche, les étiquettes bariolées, affichant des prix maintes fois révisés, ça nous rend complètement dingues! La styliste personnelle Nadine Joannette nous aide à reprendre nos esprits, juste à temps pour le Boxing Day.

Nos cartes plastique se fendillent depuis la mi-décembre, because les faramineux achats de Noël. Et voilà déjà que le 26, date fatidique pour les magasineuses invétérées, montre le bout de son nez, comme pour nous narguer. Nous, avec notre grande résilience, on a déjà oublié les ampoules, les vêtements dégoulinants de sueur, les 200 $ de chiro et tous les autres dommages collatéraux causés par la rage shopping de l’an dernier. Telles des mouches se brûlant à répétition sur la même ampoule, on s’apprête à revivre la frénésie du Boxing Day encore une fois cette année.

"A priori, je conseillerais carrément d’éviter de faire les boutiques le 26 décembre", avoue d’emblée Nadine Joannette. Si les centres commerciaux étaient des champs de bataille, notre interlocutrice serait à la fois stratège et soldate. Fondatrice du service Shopping à la carte, la styliste personnelle connaît en effet tout de ce sport dangereux qu’est le magasinage en période de soldes. "On oublie souvent que les rabais s’appliquent jusqu’à la fin janvier, ou du moins jusqu’à l’écoulement des stocks. Il ne sert généralement à rien de se ruer dès le premier jour." O.K., mais supposons qu’on ait vraiment peur de tout rater?

LA TROUSSE D’URGENCE

Au risque d’y perdre notre santé mentale, on peut décider de prendre part à la cohue du 26. Mais si on veut avoir une longueur d’avance sur le troupeau (excusez la métaphore animale, mais des centaines de milliers de manteaux de laine mouillés…), il suffit de retenir quelques trucs simples: "Évidemment, mieux vaut porter des vêtements faciles à enlever et des chaussures confortables, ainsi que des sous-vêtements sans coutures et préférablement de couleur chair", fait valoir Nadine Joannette, expliquant qu’on passera ainsi moins de temps à jouer à habille-déshabille dans les cabines surchauffées où se bousculent nos congénères qui semblent toutes souffrir d’un SPM en même temps.

Notre pro suggère aussi de traîner avec soi un sac de courses sur roulettes. "On laisse le sac à main à la maison et on prend sur soi son argent, ses cartes et ses clés. On pourra ainsi mettre son manteau dans le fourre-tout, ainsi que ses achats et la paire de souliers à talons que l’on aura traînée pour les essayages." Une bouteille d’eau, une barre énergétique et on est prêt à aller au front.

LA TACTIQUE SUR LE TERRAIN

En ces temps de consumérisme décadent, mieux vaut fignoler ses stratégies de déplacement. Le 26, cette année, est un jour de semaine (le mercredi en l’occurrence), c’est donc dire qu’on a, au bas mot, sept heures pour agir. "Il faut maximiser le temps de magasinage et minimiser le temps de transport en déterminant au préalable son trajet dans le centre commercial ou entre les boutiques, si on magasine en ville. Pour cela, on peut imprimer le plan de l’établissement ou inscrire son trajet sur Mapquest." Il faudra aussi prévoir où l’on garera la voiture et combien d’argent sera nécessaire pour le parco en ville. Après avoir englouti toute notre petite monnaie, on pourra enfin livrer bataille.

Une fois dans le coeur de l’action, on se dirige vers les commerces que l’on aime d’office, et si on a attendu les chutes de prix pour acheter sa tenue du jour de l’An (on vous tape quand même sur les doigts!), "alors il faut y aller pour notre boutique fétiche, où l’on sait que les vêtements nous vont, et ce, même si on risque de passer à côté de la robe de nos rêves", s’empresse de raisonner Joannette.

MINUTE, PAPILLON!

Enfin, puisqu’il s’agit d’une véritable course contre la montre, Nadine suggère que l’on s’en tienne aux accessoires lors des ventes, c’est-à-dire les sacs à main, chaussures, bijoux et autres foulards, "parce qu’on n’a pas à entrer en cabine pour les essayer"! Et surtout, avant de faire craquer la Visa pour de bon, il convient de se poser quelques questions. "Il ne faut jamais acheter un article uniquement parce qu’il est en solde. Plus souvent qu’autrement, il n’y a aucune possibilité d’échange ou de remboursement sur ces articles", prévient notre magasineuse.

Si toutefois on a un coup de coeur, alors c’est le feu vert. "Il faut cependant souligner qu’un coup de coeur, c’est comme un coup de foudre amoureux, c’est rare." Des palpitations à la moindre vue d’une guenille griffée? Ça se soigne!

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