Marché de l’emploi : Un milieu ouvert
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Marché de l’emploi : Un milieu ouvert

La région de Québec est riche en lieux de formation dans le domaine des arts et de la création mais, en parallèle, qu’en est-il des possibilités d’emploi liées à ces diverses formations?

L’École des arts visuels de l’Université Laval et l’Université tout court. Le Conservatoire de musique et d’art dramatique de Québec. L’École de danse de Québec. Le Cégep Limoilou. La Maison des métiers d’art du Québec. En plus des formations offertes dans les différents collèges. Et, bonne nouvelle, autant l’offre de formation dans la région est importante, autant les perspectives d’emploi sont intéressantes, tout particulièrement quand on pense au domaine du multimédia, de l’animation 3D.

Plusieurs formations, notamment à l’Université Laval ou au Cégep Limoilou, se développent autour de ce milieu en effervescence, notamment avec l’arrivée d’Ubisoft ou de Beenox. "Dans la région de Québec, il y a plusieurs entreprises qui embauchent nos finissants. Ils ne sont pas inquiets quant aux perspectives d’emploi", souligne Anne Filion, directrice des études au Cégep Limoilou. Il faut dire que la demande est forte du côté de l’industrie. "Le taux de chômage est faible et les perspectives sur cinq ans sont favorables", observe Normand Roy, directeur du Centre d’étude sur l’emploi et la technologie à Emploi-Québec.

Peut-on aller jusqu’à parler de pénurie de travailleurs? "On sait que c’est des professions où il y a une demande de l’industrie. Elle dit même qu’il y a une pénurie. Nous, on estime que c’est un marché équilibré qui devrait connaître une croissance significative", explique M. Roy. "Les tendances font que les besoins seront plus importants dans tout ce qui est du domaine d’Internet, du multimédia. C’est donc un avantage de chercher à compléter sa formation avec du multimédia", remarque Barbara Langis, conseillère en emploi au Service de placement de l’Université Laval.

TRAVAIL AUTONOME

De l’avis de tous, la donne est différente dans le domaine des arts visuels ou plastiques: les besoins du marché sont plus difficiles à évaluer. "Il n’y a pas beaucoup d’estimés pour ce secteur. On peut évaluer le nombre de personnes qui sont en emploi, mais on ne peut pas vraiment donner de perspectives. C’est un marché de travailleurs autonomes", remarque Normand Roy. Selon lui, même les règles sont différentes: "Ce sont souvent des domaines qui ne sont pas reliés à une dynamique de marché. C’est l’offre qui fait sa propre demande."

Il n’en reste pas moins qu’un bon pourcentage des finissants, qu’ils soient issus de la Maison des métiers d’art ou de l’Université Laval, réussissent à trouver une place. À Laval, en arts plastiques, selon les données du ministère de l’Éducation du Québec, 47,1 % des étudiants sont en emploi deux ans après leur baccalauréat et de ce nombre, 50 % ont un travail en lien direct avec leur formation. En arts graphiques, ils sont 77,3 % en emploi, dont 80 % dans leur domaine. Et qu’en est-il du domaine de l’enseignement des arts? "Dans ce secteur, le marché est bon actuellement, au secondaire ou encore au primaire", remarque Barbara Langis.

Au final, pour se tailler une place, il peut être utile d’avoir une deuxième corde à son arc, une formation en multimédia, par exemple. Ou encore d’avoir appris les principes de gestion de carrière. C’est d’ailleurs ce qui a poussé la Maison des métiers d’art à inclure des cours sur le sujet. Ou l’Université Laval à offrir des ateliers sur la gestion de carrière artistique.